Des milliards de personnes dans le monde devraient bénéficier d’une sécurité accrue en ligne et dans le monde physique à la suite de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies d’un traité juridiquement contraignant sur la cybercriminalité.
Après cinq ans de négociations, les 193 États membres des Nations Unies ont adopté, par consensus, la Convention contre la cybercriminalité, la première du genre. Voici cinq raisons majeures pour lesquelles cet accord historique est important pour les citoyens du monde entier.
Selon la Banque mondiale, en 2023, plus de 67 % de la population mondiale a accédé à l’internet. De la communication et des achats à la recherche avancée et à l’innovation, les gens comptent sur la connectivité. Toutefois, cette connectivité expose également plus des deux tiers de la population mondiale aux dangers de la cybercriminalité. Pour ceux qui se trouvent du mauvais côté de la fracture numérique, le manque de résilience accroît encore leur vulnérabilité une fois qu’ils sont en ligne.
Les cybercriminels exploitent les systèmes numériques en utilisant des logiciels malveillants, des rançongiciels et le piratage pour voler de l’argent, des données et d’autres informations précieuses. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont également utilisées pour faciliter des crimes tels que le trafic de drogue, la contrebande d’armes, la traite des êtres humains, le blanchiment d’argent et la fraude.
Des régions comme l’Asie du Sud-Est ont été décrites comme le « point zéro » des opérations de cybercriminalité organisée, qui sont souvent très sophistiquées et coordonnées. La menace s’intensifie, sapant les économies, perturbant les infrastructures critiques et érodant la confiance dans les systèmes numériques.
Jusqu’à présent, il n’existait pas de convention sur la cybercriminalité négociée au niveau mondial. La nouvelle convention contre la cybercriminalité permettra d’apporter des réponses plus rapides, mieux coordonnées et plus efficaces, rendant ainsi le monde numérique et le monde physique plus sûrs.
Protéger les enfants
Les plateformes en ligne telles que les médias sociaux, les applications de « chat » et les jeux offrent un anonymat que les prédateurs peuvent exploiter pour préparer, manipuler ou nuire aux enfants.
La Convention est le premier traité mondial à traiter spécifiquement des violences sexuelles commises à l’encontre des enfants au moyen des technologies de l’information et de la communication (TIC). En érigeant ces infractions en infractions pénales, la Convention dote les gouvernements d’outils plus puissants pour protéger les enfants et traduire les auteurs en justice.