L’Hôpital Dalal Jamm va abriter dans 12 mois, deux unités de greffe de moelle et de procréation médicalement assistée. Financés à hauteur d 1,5 milliards de F Cfa par l’Etat du Sénégal, ces nouveaux services, premiers dans la sous-région vont permettre de faire face aux évacuations sanitaires et à la prise en charge de l’infertilité.
Pour le ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, pour soigner les maladies du sang, la greffe de moelle osseuse est l’un des traitements efficaces les plus prisés. « En effet, près de 80 % des greffes de moelle osseuse sont réalisées pour traiter certaines formes de cancer comme les leucémies, les lymphomes ou les myélomes. En l’absence de la greffe de moelle osseuse, beaucoup de patients atteints de cancer comme les leucémies aigues, meurent car n’ayant pas les moyens d’une prise en charge à l’étranger », soutient le ministre. Et de poursuivre : «Avec l’unité de procréation médicalement assistée (PMA), sans heurter nos traditions et notre culture, des familles disloquées ou vivant des drames pour cause d’infertilité et dont les foyers ressentent l’absence d’enfant, pourront ainsi retrouver le sourire. En effet, l’infertilité du couple est reconnue par l’OMS, au même titre que les autres pathologies, comme une maladie et un problème de santé publique». A l’en croire, elle est bien présente dans les pays en voie de développement où près de 15 % à 30 % des couples seraient touchés, contre 5 % à 10 % en Europe. « De nombreux couples qui dans l’impossibilité d’avoir une descendance, vivent en silence un véritable drame social. Les plus nantis d’entre elles se font prendre en charge à l’étranger à des coûts extrêmement élevés. Ce qui n’est pas le cas des couples ayant des moyens modestes. La mise en place de cette unité de PMA dans le système public permettra aux couples sénégalais légalement mariés et atteints d’infertilité d’accéder aux techniques d’assistance médicale à la procréation », fait-il savoir.