C’est à une véritable course contre la montre que nous assistons aujourd’hui entre le Gouvernement et l’Assemblée nationale. Une guerre des dates s’était installée et le Président de la République, pour la seconde fois, vient d’intervenir pour sauver les meubles. Le Bureau de l’Assemblée avait fixé la date de Déclaration de politique générale (Dpg) pour le 11 alors que le groupe de Yewwi parlait du 13.
Finalement, le Chef de l’Etat a opté pour le 13 mettant fin à ce tiraillement dont les soubassements sont politiques. La date du 11 n’était pas fortuite parce qu’au-delà, le Parlement pourrait être dissous. Or, Benno rêvait de pouvoir écouter le Premier ministre et de le sanctionner par une motion de censure.
Du côté de la coalition Yewwi Askan Wi, on craint cette éventualité. Et tout est mis en œuvre pour l’éviter. Maintenant que la date du 13 a été choisie, qu’est-ce qui peut se passer ? Le même scénario pour le Pm Ousmane Sonko. Il sera écouté, beaucoup critiqué et certainement sanctionné par le dépôt d’une motion de censure.
C’est pourquoi certains pensent que Sonko n’est pas encore sorti de l’auberge. Car, c’est le Président de la République Bassirou Diomaye Faye qui, dans sa saisine de l’Assemblée pour une session extraordinaire, a mentionné la tenue de la Dpg.
Là aussi, on peut craindre qu’en choisissant la date du 13, il manœuvre tout en sachant qu’il peut dissoudre l’institution dès le 12. Peut-il dissoudre une Assemblée qui se prépare à tenir une session qu’il a lui-même demandée ? C’est toute la question. A moins qu’il n’ait choisi d’exposer son Pm.
Assane Samb