Les choses sérieuses ont commencé depuis dimanche le jour de la Tabaski. Les différentes coalitions en lice ont une vingtaine de jours pour tenter de convaincre les citoyens pour siéger à l’assemblée nationale. Une campagne qui débute sur fond de promesses et d’accusations.
Coup d’envoi de la campagne des législatives au Sénégal. Les différentes coalitions politiques se se sont lancées dimanche 10 juillet, à la conquête des électeurs dans l’objectif de conforter ou d’obtenir, le 31 juillet, la majorité des 165 députés à l’Assemblée nationale.
BBK liste les réalisations de Macky
Dans un contexte de Tabaski, les acteurs politiques ont saisi cette occasion pour s’adresser à leurs militants. Des déclarations tous azimuts en vue de briguer les suffrages des sénégalais dans le cadre des législatives.
D’emblée la tête de liste nationale Aminata Touré, est passée à l’acte mettant en exergue le programme de leur mentor Macky Sall. Elle fera savoir que « Le bilan de Macky est reluisant. Du Ter en passant par le Brt, le pont de Rosso, de Marsassoum, le Programme Xeyu ndaw yi entre autres projets, l’Etat ne cesse de faire des efforts. Partout le travail du Chef de l’état est visible. Nous voulons un vote massif afin que le Président puisse continuer son travail », a déclaré Aminata Touré avec un large sourire.
Poursuivant dans son discours elle insiste sur l’utilité du vote utile en vue d’un épanouissement nécessaire des populations. « Il faut aider le Président à avoir une majorité confortable et poursuivre ses chantiers » a lancé A. Touré. Par ailleurs elle a invité les acteurs à prôner non pas la violence mais « la force des idées et un discours responsable. »
Wallu accuse le régime d’avoir «terni l’image du pays »
Pour leur première sortie dans le cadre de la campagne électorale, la coalition Wallu Sénégal à travers le mandataire Mamadou Lamine Thiam, est revenue sur l’organisation des élections et accuse le régime de Macky de partialité en ces termes : « nous étions habitués à des élections transparentes avec un code consensuel. Ce qui n’est pas le cas cette fois ci. Nous demandons aux sénégalais de voter la liste Wallu pour le rétablissement de l’état de droit et de la démocratie. » S’agissant des récentes violences politiques notées dans ce pays, elles s’expliquent selon Mamadou Lamine Thiam d’une rupture de confiance entre le pouvoir et l’opposition et le « fait que le locataire du Palais refuse de nommer un Premier ministre neutre comme l’avait fait Diouf et Wade à leur époque. D’où cette rupture de confiance. » A ce titre souligne l’édile de Kébémer, le parrainage a terni l’image du pays et sa réputation par le pouvoir actuel en rayant des listes Khalifa Sall et Karim Wade. « Il (ndlr : le pouvoir actuel) refuse d’appliquer les décisions des juridictions internationales avec le cas Karim et Khalifa. C’est indigne de sa part avec cette approche », dénonce M.L. Thiam. Celui-ci a rappelé que Me Wade, le Sg national avait envoyé une délégation au niveau de tous les foyers religieux du pays avant le démarrage de la campagne.
Bokk Gis Gis Liguéey : « Yewwi et Benno, vecteurs de la violence »
Leur première sortie dans le cadre de la campagne est plutôt relative à une diatribe à l’endroit de Yewwi et de Benno Bokk yaakar. Pour la liste Bokk Gis Gis Liguéey dirigée par Pape Diop, les deux coalitions citées plus haut, sont les vecteurs de la violence préélectorale. « Vous ne nous entendrez jamais dans ces polémiques. Tout ce bruit est provoqué par les tenants du pouvoir qui s’y accrochent et sont prêts à tout pour le garder et d’autres prêts à utiliser toutes les armes pour prendre ce pouvoir. Deux coalitions qui sont responsables de cette situation », martèle Aliou Sow 3ieme de la liste nationale. À ce titre soutient l’ancien ministre de la Jeunesse sous Wade : « cette liste de Bokk Gis Gis Liguéey est la voie de la paix, de la prospérité avec des députés compétents, jeunes, polis et qui ne profitent pas de la politique pour se servir. On veut servir le pays. »
Natangue Askan wi s’attaque au système éducatif
Naatangué askan wi n’a pas perdu de temps pour s’attaquer au système éducatif. Une fois à l’Assemblée nationale, Mohamed Diallo et ses camarades, entendent faire une proposition en vue d’améliorer le système éducatif. « Si nous obtenons la majorité à l’assemblée il y aura une proposition de loi au gouvernement pour doubler les bourses des étudiants. De plus, Naatangué va demander la gratuité des frais scolaires du Ci à la Terminale », promet Mouhamed Diallo le mandataire. À l’en croire, ses membres veulent « un Sénégal bou bess » et cela passera par des réformes dans l’enseignement général et l’enseignement professionnel.
Le mandataire national a indiqué que des camarades partagent « avec la nouvelle génération » leur combat pour l’émancipation.
Des coalitions de partis qui entendent bien user des tous les moyens pour espérer obtenir une majorité à l’hémicycle.
MOMAR CISSE