Lors de son passage ce jeudi à la séance plénière dans le cadre des questions orales des députés adressées au Gouvernement, le ministre de la jeunesse, de l’emploi et de l’entreprenariat a rejeté en bloc l’accusation du parlementaire par rapport au retard de paiement des salaires et sur l’existence de contrats fictifs. Selon lui, les questions de positionnement se posent toujours mais les jeunes sont régulièrement payés et qu’il y’a des principes de base d’un recrutement effectif de près, de 70.000 jeunes.
Durant ce mois de juin, à compter de ce jeudi 1er, les membres du Gouvernement se présenteront régulièrement devant les élus de la 14ième législature. Usant de son temps de parole, l’honorable député Guy Marius Sagna, membre du groupe parlementaire de Yewwi Askan Wi (Yaw) disait que les jeunes qui travaillent dans le programme »Xeyyu Ndaw Gni » restaient plusieurs mois sans percevoir leurs salaires et qu’il existait des contrats fictifs dans le cadre de la mise en œuvre dudit programme.
La réaction du ministre de la jeunesse, Pape Malick Ndour ne s’est pas fait attendre. Et, elle est en porte à faux avec les allégations de Guy Marius Sagna. « Régulièrement, les jeunes sont payés, c’est une réalité qui est là. Vous faites une accusation fausse, c’est une accusation mensongère. Et, je tiens à le dire avec force et sans état d’âme, parce que c’est la réalité et la vérité. Je reconnais effectivement qu’il y ait parfois des retards de paiement sur les salaires, je parle sous le contrôle de mes collègues ; j’ai eu à rester deux à trois mois sans que mon salaire de ministre ne soit positionné. Mais dans ‘’Xeyyu Ndaw Gni’’, dire qu’il y’a des jeunes qui restent 8 à 10 mois sans salaire c’est faux.
Donc naturellement, les questions de positionnement de salaires se posent toujours », soutient le ministre. Egalement interpellé par Guy Marius Sagna sur l’existence d’un recrutement fictif de jeunes dans le programme »Xeyyu Ndaw Gni », le ministre de la jeunesse se lave à grande eau : « Le programme »Xeyyu Ndaw Gni » est doté d’une enveloppe de 450 milliards de CFA et aujourd’hui, toute cette somme mobilisée sur ressources internes a été positionnée dans les comptes des agences et des structures qui étaient impliquées dans le projet », corrige-t-il.
Mamadou Sow (Stagiaire)