Le ministère de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire a présenté hier, la plateforme Senlabel ESS Ci la Bokk aux acteurs des médias. Cette plateforme constitue une base de données nationale pour dématérialiser le processus d’obtention d’agrément.
L’économie sociale et solidaire reste confrontée à l’absence de cadre juridique. Pour y faire face, un projet d’orientation relative à ce sujet a été mis en place. Selon le secrétaire général du ministère de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, Cheikh Ndiaye, la présente loi d’orientation vise à produire sur la société sénégalaise un effet bénéfique, à assurer une fonction émancipatrice et à renforcer la résilience de l’économie. « A cet effet, des sous-secteurs d’activités, dont l’économie populaire qui étaient jusqu’ici exclus du marché, se verront mieux intégrés dans le dispositif économique.
Dans la même lancée, les entrepreneurs sociaux seront mieux libérés des inégalités créées par le système d’économie de marché », dit-il. Cheikh Fassa Diop présentant ledit projet, indique que cette loi va assurer la fonction d’interface décentralisé pour l’accès à l’information et offre des services numériques innovants pour les différentes actions du secteur de l’économie sociale et solidaire. « Elle répond au besoin criard de transition et une économie informelle vers le monde de la petite et moyenne entreprise », renseigne-t-il. De son avis, aujourd’hui, la dématérialisation du processus d’obtention d’agrément est nécessaire pour toute stratégie de développement. « Il s’agira d’optimiser l’organisation et diminuer les charges », fait-il savoir.
Pour le ministre Zahra Iyane Thiam, il devenait urgent de vulgariser les textes législatifs et réglementaires mais surtout que les acteurs eux-mêmes puissent se les approprier. « C’est pourquoi nous avons mis en place une plateforme numérique puisque nous avons estimé qu’il fallait dématérialiser cette procédure avant de permettre à l’ensemble des acteurs quel que soit le lieu où il se trouve de pouvoir accéder à tous ces avantages et innovations que le président Macky Sall mettait à la disposition des acteurs », dit-elle. Et de poursuivre : « C’est pourquoi, nous avons mis en place la plateforme numérique Sen Label ESS Ci la Bokk pour montrer le caractère inclusif. Il s’agissait aussi pour nous aujourd’hui en prélude au lancement officiel de ce programme d’opérationnalisation de partager le premier moteur. Parce qu’il faut comprendre tout ce qui tourne autour de l’ESS pour pouvoir juger de son équité, sa transparence mais surtout de son efficacité ».
A l’en croire, l’enjeu premier partant de l’ESS ; est que dorénavant tous les acteurs quel que soit le statut puisse d’abord être canalisé, encadré par l’Etat dans le cadre de son statut. « Ainsi, un acteur informel peut avoir sa page sur la plateforme qui l’accompagne à se formaliser, avoir un registre de commerce et un Ninea. La plateforme leur permet d’avoir accès à un encadrement technique et financier », laisse-t-elle entendre. Ce qui, de son avis, lui permet d’interagir avec les autres acteurs des autres localités.
NGOYA NDIAYE