Bougane Gueye Dany est libre. Le juge l’a condamné à un mois sursis.
Le procès du leader du mouvement « Guem Sa Bopp, » Bougane Guèye Dany, a débuté ce mercredi matin au tribunal des flagrants délits de Tambacounda, où il est poursuivi pour refus d’obtempérer, rébellion, et outrage à agent. Ce candidat de la coalition « Samm Sa Kaddu » aux élections législatives anticipées du 17 novembre prochain est placé sous mandat de dépôt depuis le 21 octobre.
Aux alentours du tribunal de Grande instance de Tambacounda, un important dispositif sécuritaire est mis en place par les forces de l’ordre, en prévision d’une mobilisation notable. Plusieurs acteurs politiques de l’opposition se sont en effet déplacés pour soutenir le leader de Guem Sa Bopp, conférant à cette affaire une résonance nationale à quelques semaines des législatives.
Les charges retenues contre Bougane Guèye Dany remontent au 19 octobre 2024, lorsqu’il a été interpellé à Bakel par la brigade de gendarmerie territoriale. Selon un communiqué de la gendarmerie nationale, l’interpellation a eu lieu alors que M. Guèye se dirigeait vers des zones touchées par la crue du fleuve Sénégal pour rencontrer les populations sinistrées. Son convoi a été sommé de marquer un arrêt pour des raisons de sécurité afin de laisser passer le cortège présidentiel, mais il aurait « catégoriquement refusé de se conformer » et « a décidé de passer le barrage en force », incitant son entourage à le suivre.
L’intervention de l’Escadron de Surveillance et d’Intervention (ESI) a permis d’intercepter le convoi au pont de Tourime, où M. Guèye a été arrêté et conduit à la brigade de gendarmerie de Bakel.
Ce procès prend place dans un contexte de haute tension politique, les partisans de Bougane Guèye Dany dénonçant un acte qu’ils considèrent comme une tentative de déstabilisation de sa campagne. « Nous restons solidaires et mobilisés pour notre leader et pour défendre les valeurs de la coalition, » a déclaré un membre de « Samm Sa Kaddu » présent à Tambacounda. L’audience se poursuit, et les prochaines heures pourraient révéler davantage sur les conséquences de cette affaire sur la dynamique de la campagne législative.