Les conducteurs de deux-roues ont obtenu gain de cause. Ils ont été des milliers à réclamer un délai supplémentaire à la tutelle afin d’être aux normes telles que définies par les autorités. Leurs complaintes ont été attendues par les autorités qui leur ont accordé un délai de deux mois supplémentaires.
C’est une seconde chance que le ministre Yankhoba Diémé vient d’offrir aux conducteurs de deux-roues. En effet, en conférence de presse hier dans les locaux du ministère, il a fait l’annonce comme quoi : « la campagne d’immatriculation gratuite des deux-roues a été prolongée de deux mois, jusqu’au 25 mai 2025 en raison de la forte affluence constatée dans les services régionaux et des nombreuses demandes encore en attente. » Le délai arrivé à terme depuis le 13 mars, les conducteurs de deux-roues réclament toujours une prolongation afin d’être en règle. Bien que d’autres ont déjà déposé leur dossier, Bira Sow Administrateur du Fonds de Développement des Transports Terrestres (FDTT), a révélé que 108.000 dossiers dont 88.000 ont été validés et 18000 en cours de validation. » (Voire Edition Rewmi quotidien du 18 mars 2025) « Avec les manquements constatés et les doléances des acteurs, les informations seront remontées à l’autorité et qui va juger nécessaires les décisions à prendre. Comme le Premier a cette prérogative, nous lui laissons cette prérogative », avait renchérit Bara Sow.
En conférence de presse hier, sur la prorogation de l’immatriculation gratuite des deux-roues, le ministre a averti qu’au-delà de cette date, aucune autre prorogation ne sera accordée. Cette campagne d’immatriculation gratuite des deux-roues a permis d’enregistrer un nombre inédit de véhicules en un laps de temps. Toutefois, en raison de la forte affluence constatée dans les services régionaux et des nombreuses demandes encore en attente, le Premier ministre a consenti à une prorogation exceptionnelle de deux mois, soit jusqu’au 25 mai 2025’, a annoncé Yankhoba Diémé, ministre des infrastructures et des transports terrestres et aériens. « J’invite donc tous les propriétaires de véhicules deux-roues qui ne l’ont pas encore fait à se rendre immédiatement dans les services compétents pour immatriculer leur moto. C’est une seconde chance pour se conformer aux exigences légales sans risquer d’amendes ni l’immobilisation pure et simple de leur véhicule par les forces de défense et de sécurité.
À compter du 25 mai 2025, aucune dérogation ni tolérance ne sera accordée », a-t-il mis en garde. A l’en croire, à compter du 25 mai 2025, toute moto non immatriculée sera considérée en infraction et fera l’objet de sanctions immédiates, incluant des amendes et l’immobilisation du véhicule par les forces de défense et de sécurité. « Nous savons pouvoir compter sur la responsabilité de chacun pour mener cette opération à son terme dans les meilleures conditions », a souligné notre interlocuteur. Autres précisions apportées par le ministre, il s’agit du nombre de motos immatriculées. « En plus simple, nous avons immatriculé en deux mois d’opération coup de poing près de cinq fois plus durant les 12 mois de 2024. Ce bond considérable témoigne de la forte adhésion des usagers à cette démarche’’, souligne-t-il. L’immatriculation gratuite des véhicules deux-roues a été mise en place du 13 décembre 2024 au 13 mars 2025. Après ces deux mois de campagne effectifs, 109 631 dossiers ont été enrôlés dont 88 751 validés, contre 18 600 dossiers validés pour toute l’année 2024.
13 223 dossiers refusés, soit 63% des cas
Un nombre important de dossiers rejetés, principalement en raison de l’absence de pièces justificatives essentielles (certificat de vente, facture, CMC, etc.). En effet, une analyse détaillée révèle que le problème de légalisation du certificat de vente est la première cause de rejet, avec 13 223 dossiers refusés, soit 63% des cas. « Ce constat met en évidence la nécessité de mieux encadrer l’importation et la vente des deux-roues afin de garantir leur conformité administrative. Nous travaillerons en concertation avec les autorités administratives et les forces de défense et de sécurité pour explorer d’éventuels assouplissements, permettant à un plus grand nombre de motos d’être immatriculées », fait-il savoir. Une forte concentration de motos, notamment à Dakar et Saint-Louis, allonge les délais de traitement des dossiers. Il a invité les services compétents à renforcer leur présence dans les départements et villes où l’usage des deux-roues est le plus répandu et à intensifier les campagnes d’information auprès des usagers.