Le nombre de morts à travers l’océan augmente de jour en jour. Les pirogues s’échouent en haute mer avec à leurs bords des centaines de jeunes. A Fass Boye, les cœurs restent serrés, des parents semblent avoir perdu le nord.
Des familles décimées, des parents en larmes, d’autres sans nouvelles tentent toutefois de garder espoir. La tristesse n’a pas encore finit de gagner les populations de Fass Boye suite au sauvetage des 38 migrants retrouvés au large des côtes cap verdiennes. Le nombre de passagers était de 101 et avait quitté la localité au mois de juillet.
Sur place, d’aucuns semblent avoir perdu les mots mais d’autres dénoncent l’indifférence des autorités alors qu’ils avaient orienté les recherche vers le Cap vert. A en croire le Président du Collectif des familles, ce qui est choquant c’est la passivité du gouvernement qui ne les aurait pas crus quand il devait orienter les recherches vers la Mauritanie préférant se focaliser vers le Maroc et l’Espagne. Une situation qui leur a donné raison selon Moda Samb, le Président dudit collectif. « Les rescapés sont là mais on déplore le fait que l’état ait orienté les recherches vers la zone le Marc car au Marc ils ont beau cherché mais en vain car la pirogue était introuvable.
Et malheureusement cela n’a pas porté ses fruits.et la pirogue a été retrouvée. Un village qui pleure ses morts malgré le maigre espoir dans certaines familles à retrouver des survivants et leurs proches partis en aventure depuis le 10 juillet. « Le village est triste et des familles attendent la liste des rescapés pour se situer », a ajouté le président du collectif des familles. Des sources nous apprennent que les caps verdiens dans un long sommeil ne parlent pas la langue française et une colonie était sur les lieux pour s’enquérir de leur retour à Dakar.
Les assises, encore les assises de la migration
C’est encore Boubacar Seye qui monte au créneau pour réclamer la tenue sans délais des assises de la migration. Cela fait suite au naufrage de la pirogue qui a quitté Fass Boye avec à son bord 101 passagers au départ. Pour lui, ce grand monstre tue les jeunes et donc il est urgent de s’attaquer de façon systémique à la cause. « Ce pays a une tradition migratoire ancienne et un pays où la migration est une pathologie et ou toutes les théories migratoires se vérifient, il faut des assistes et analyser le fléau dans sa complexité et regrouper tout le monde », dit-il. Dans un contexte où la migration est devenue une question de sécurité et de paix, Boubacar Seye de Horizons sans frontières insiste sur le fait que le fléau s’intensifie et qui ne cesse de gagner de l’ampleur. « C’est une question de dignité humaine et donc l’état doit tenir des états généraux et faire avancer la réflexion et perler du flux migratoire car le monde ne circule pas mais il existe des embouteillages et qui ont créé ces drames et il faut les éviter car le continent africain est endeuillé », se désole Boubacar Seye. Il ajoute qu’il faut avancer et situer les responsabilités. « Il faut autant d’efficacité et une remise en cause de ce fléau.
L’Europe a un devoir de respect face aux conventions internationales. Tout cela repose la lancinante question de ce fléau dans ce pays. Cela est une des prémices d’un chaos économique qui guette ce pays. »
Pour Boubacar Seye, il est idoine de tenir ces assises de la migration pour donner de l’espoir et réduire le risques à des portions. « Il faut de nouvelles modalités et de perspectives de sensibilisation car nous avons tenu des ateliers d’aide de prise de résolution et il faut que la jeunesse sache que leur avenir est hypothéqué », a ajouté le Président de l’Ong Horizons sans frontières.
MOMAR CISSE