Dans une déclaration publique ce mardi, Me Ciré Clédor Ly a donné des nouvelles d’Ousmane Sonko. L’avocat du leader de l’ex parti Pastef révèle que l’état de santé de son client « se détériore de plus en plus » et dénonce sa détention qu’il considère comme une « injustice ». La robe noire invite, dans la foulée, la communauté internationale à exiger la libération du maire de Ziguinchor. Outre Me Ly, Alioune Tine et Aminata Touré ont manifesté leur inquiétude par rapport à cette situation.
Les nouvelles sur l’état de santé d’Ousmane Sonko ne sont pas du tout rassurantes si on s’en tient aux dires de son avocat Me Ciré Clédor Ly. En effet, le conseil du leader de l’ex Pastef a indiqué dans sa déclaration que l’état de santé de son client s’est dégradé. « Son état de santé se détériore de plus en plus et c’est d’autant plus préoccupant qu’il avait été envisagé de le sortir de l’hôpital la journée du lundi 14 août, alors que cliniquement il était plus mal portant lorsqu’il a fallu organiser sa prise en charge par un hôpital de la place », a-t-il fait savoir. Dans ce sillage, le conseil d’Ousmane Sonko estime que son client ne peut pas quitter l’hôpital dans ces conditions pour retourner en prison. Revenant sur les motifs pour lesquels son client est placé en détention, la robe noire soutient qu’il y a
un « détournement de procédure » qui a conduit, selon lui, à criminaliser le dossier du maire de Ziguinchor avec des qualifications « abusives », alors qu’il s’agit d’une affaire correctionnelle. C’est pourquoi, selon lui, sa détention reste une « injustice et une gangrène » dans le système qui « achève » l’État de droit et de démocratie.
Une situation qui jette, d’après lui, le discrédit sur les institutions notamment la justice. Poursuivant son argumentaire, la robe noire interpelle la communauté internationale « le président Ousmane Sonko est un détenu politique de l’État du Sénégal. Sa libération immédiate devrait être une exigence de la communauté internationale qui est garante du respect par les États signataires du Pacte, de leurs obligations internationales », dit-il.
Le praticien du droit finit par plaider pour la libération de tous les « détenus politiques » car, il est convaincu que des « innocents » remplissent les prisons pour des raisons politiques selon lui.
EL HADJI MODY DIOP