Éjecté de son poste de député, Barthélémy Dias, le Maire de Dakar reste sous pression. Car, ils sont nombreux, parmi ses adversaires à souhaiter et même à demander qu’il soit aussi défenestré de son siège de Maire.
Un citoyen au moins, d’après nos sources, aurait fait une requête dans ce sens en vertu des dispositions de l’article 277 du Code des collectivités territoriales qui encadre les conditions d’inéligibilité des candidats. Car, sur l’Affaire Ndiaga Diouf, il a été condamné pour délit c’est-à-dire pour violence mortelle sans intention de la donner. Donc, les dispositions des articles 147 du code précité et de l’article L29 du Code électoral ne peuvent pas s’appliquer.
Barth’ ne peut pas perdre son mandat du fait de ces dispositions juridiques qui parlent de « crime » car il a été condamné pour un « délit « . Alors, il ne reste que les dispositions de l’article 277. Mais, là aussi, j’avoue ne pas être trop convaincu. Car, cet article parle d’inéligibilité. Or, l’inéligibilité ne concerne pas quelqu’un qui est déjà élu. On parle d’inéligibilité pour ceux qui prétendent être candidats pour être élus, pas pour ceux qui l’ont été. En clair, je serai étonné que Barth’ puisse perdre son fauteuil de ce fait.
En tout état de cause, cela fait trop de pression pour lui. En point de presse hier, il a affiché cependant un sang-froid étonnant. Il ne semble nullement affecté. Mieux, il a clairement signifié qu’il n’est plus dans les batailles politiques stériles.
Et que ces adversaires ne trouveront pas de répondant en sa personne. C’est à eux de prendre plus de hauteur et de privilégier désormais la cohésion nationale et le consensus autour de la bataille pour le développement du pays. La politique doit être désormais derrière nous.
Assane Samb