La ville américaine de Minneapolis a de nouveau été secouée par des violences dans la nuit de dimanche 11 avril, après la mort d’un jeune homme noir de 20 ans sous les tirs d’un policier. Brooklyn Center, une banlieue du nord-ouest de Minneapolis, a été placée cette nuit sous couvre-feu après ces derniers heurts.
La Garde nationale a été déployée dans la nuit, après plusieurs heures d’affrontements entre la police et les manifestants venus crier « justice ». Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène, de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc, selon le journal local Star Tribune. Plusieurs magasins ont été pillés.
Ces nouveaux heurts ont éclaté après la mort de Daunte Wright, un jeune Afro-Américain de 20 ans, tué par la police après un contrôle routier. Selon le récit qu’a fait sa mère dimanche, filmé et diffusé sur les réseaux sociaux, le jeune homme l’a appelée pour la prévenir qu’il avait été arrêté par des policiers. Elle a alors entendu un officier lui dire de raccrocher et de sortir de la voiture. Elle affirme aussi avoir entendu quelqu’un lui crier : « ne t’enfuis pas », puis ça a raccroché. Une minute plus tard, la mère rappelait et tombait sur la petite amie de Daunte qui lui annonçait que son fils avait été abattu.
Selon un communiqué de la police de Brooklyn Center, qui affirme mener une enquête, des policiers ont arrêté un conducteur d’une voiture pour infraction au code de la route, puis ils se sont alors aperçus qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt et ont tenté de l’interpeller. Mais il serait remonté dans sa voiture et un officier de police aurait fait usage de son arme. Le communiqué précise enfin que les officiers de police portaient des caméras d’intervention sur leur poitrine.
Cette nouvelle affaire s’est produite en plein procès de Derek Chauvin, le policier accusé du meurtre de George Floyd dans cette même ville de Minneapolis. Sa mort avait déclenché l’indignation dans le monde et des mois de manifestations et d’émeutes dans tout le pays dénonçant le racisme et la brutalité policière.