Le Tigré, situé au nord de l’Ethiopie a proximité de la frontière avec l’Erythrée et le Soudan a l’ouest, la région aux terres fertiles continue d’être au cœur du conflit ethnique qui oppose Amharas et Tigréens.
Depuis 2018, les tigréens, ethnie minoritaire du pays soit 6% de la population, accuse le Premier ministre Abiy Ahmed d’opprimer leur communauté. Actuellement, le FLPT, front de libération du peuple du Tigré dirige la région, ils sont en guerre contre le gouvernement fédéral Éthiopien.
Pour Mekonnen Nega, membre d’une unité de maintien de la paix de la milice Amhara, les tigréens ont eux aussi joué le rôle d’oppresseur dans le conflit.
Alors que les amharas arrivaient, les civils tigréens ont fui par milliers. Et même s’ils craignaient pour leurs vies certains ont choisi de rester.
Comme Tesfaye Weldegebriel, tigréen, il affirme que « ce qui m’inquiétait, c’était les coups de feu. Nous sommes restés dans l’église pendant deux jours.Puis, quand les militaires sont arrivés, nous étions heureux car il n’y avait rien de mieux. Alors, ma famille et moi sommes restés ici. Je n’ai pas pensé à partir. Quand un gouvernement part et qu’un autre arrive, il faut l’accueillir avec joie. »
Une vision qui malheureusement ne fait pas l’unanimité, face aux vidéos d’expulsions violentes et parfois mortelles, les dirigeants tigréens ont clairement indiqué qu’ils n’y croyaient pas.