En wolof, on leur aurait appris qu’il n’y avait qu’un seul credo pour les médias publics. C’est le « défar ba mou bakhe. » Et quand Racine Talla, le journaliste « 4eme dan de la cohabitation », est arrivé, il y a rajouté : « tabakh ba mou kaweh » pour que les journalistes de la Rts ne songent, une seule minute, à une possible indépendance des rédactions.
Cette façon de faire de la Rts date de longtemps. De Seng à Big Mack, en passant par Diouffy et Pa Wade, tout le monde est passé par là. Quand un nouveau patron arrive, il jure sur ses grands dieux qu’il va mettre un terme à la pratique. Mais comme cela se fait depuis l’ère Senghor, ce n’est jamais pour longtemps.
La télé publique que nous nourrissons avec nos impôts, se particularise encore par ses excès devant les différents régimes. Avec Boy Bass, on avait pensé que c’en était fini avec les louanges permanents et les autres » sambaye mbayane » déguisés, mais que nenni!
Tous les jours, c’est au moins une demi-heure de louanges, rien que pour chanter Sonkoydiomaye, la nouvelle équipe, les nouveaux ministres…pour sans doute plaire aux nouveaux patrons. Ces derniers sont-ils au courant ? Je ne le pense pas, avec tout le travail qu’ils ont. Mais avec ce « GO » on espère que ce sera vite inscrit dans les carnets de la reddition des comptes. » Bou dara sedd »
Sébé