Invité de l’émission GaneGui sur Radio Sénégal, le député de Pastef, Guy Marius Sagna, a tenu à clarifier la polémique née de la publication de son bilan d’activités six mois après le début de la 15e législature. Fidèle à sa démarche de transparence, il rappelle que ce genre d’initiative n’est pas nouveau dans son engagement politique.
« Durant la 14e législature, tous les trois ou quatre mois je faisais mon bilan pour rendre compte au peuple qui m’a élu », a-t-il rappelé. « Pourquoi aujourd’hui, après six mois d’exercice, on me demande pourquoi je rends compte ? »
- « Je n’ai jamais avoué que El Malick Ndiaye distribue de « sukëru koor »
Mais c’est la mention indirecte de certaines pratiques dans son bilan qui a attiré les critiques, certains y voyant une attaque voilée contre le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye. Notamment à cause de commentaires du public évoquant une supposée distribution de « Soukeurou koor » (cadeaux traditionnels de Ramadan) par ce dernier.
Sur ce point, Guy Marius Sagna est formel : « J’ai parlé de mon groupe parlementaire et de notre devoir de rester fidèles à notre slogan Jub, Jubël, Jubanti. Je n’ai jamais dit que le président de l’Assemblée nationale distribue des Soukeurou koor. Ceux qui l’interprètent ainsi se trompent. »
Il affirme que la polémique est née d’une mauvaise lecture de ses propos, amplifiée par des commentaires sur les réseaux sociaux. « Les uns disaient : “Le président donne des Soukeurou koor”, d’autres : “L’Assemblée ne travaille pas”. Mais ces propos n’étaient pas dans mon bilan. »
Le député de Pastef réaffirme enfin sa vision de la responsabilité parlementaire, qu’il considère comme avant tout individuelle : « Il peut y avoir un bilan de l’Assemblée, un bilan de chaque groupe, mais aussi un bilan personnel de chacun des 165 députés. Je n’ai jamais changé de démarche. »
Le député de Pastef, Guy Marius Sagna, a aussi dressé un premier bilan des changements notables observés depuis le début de la 15e législature. À la question de savoir s’il y a une réelle rupture à l’Assemblée nationale, l’élu du peuple a mis en avant des signaux concrets de changement, notamment en matière de ponctualité, de transparence et d’éthique.
- « L’Assemblée nationale fait des efforts dans le cadre de la rupture
« Quand la séance plénière est convoquée à 10 heures, vous voyez que le président de l’Assemblée nationale se présente à l’heure, entre 9h58 ou même à 9h50 parfois. On n’avait pas cette ponctualité durant la 14e législature. C’est un exemple de rupture. »
Pour Guy Marius Sagna, cette rigueur dans le respect des horaires est loin d’être anodine. Elle traduit un effort de professionnalisation de l’institution, à l’image de ce que les citoyens attendent de leurs représentants. « C’est une bonne chose parce que nous, citoyens sénégalais, avons un problème avec la ponctualité. »
Il cite également la fin de certaines pratiques anciennes, qu’il considère comme des avancées notables. « Dans le passé, l’Assemblée nationale donnait du Soukeurou koor (cadeaux traditionnels de Ramadan). Cette année, il n’y en a pas eu. Durant les marathons budgétaires, les ministres donnaient de l’argent aux députés. Cette année, aucun ministre n’a donné de l’argent. » Selon le député, ces changements illustrent une volonté de rompre avec des habitudes jugées opaques ou inappropriées, et vont dans le sens des attentes populaires.
« L’Assemblée nationale fait des efforts dans le cadre de la rupture. On ne peut pas parler uniquement de continuité, il y a eu des ruptures sur certains points. »
Guy Marius Sagna apporte une lecture nuancée mais optimiste des débuts de la 15e législature. Il encourage à poursuivre cette dynamique de réforme, tout en appelant les citoyens à rester vigilants et exigeants vis-à-vis de leurs institutions.
Toujours face à Migui Maram Ndiaye sur la RSI, le député Guy Marius Sagna, membre du groupe parlementaire PASTEF-Les Patriotes, a vigoureusement réagi à une attaque d’un collègue parlementaire l’accusant d’avoir un « agenda caché ».
- « Mon agenda caché aurait pu être permettre à Sonko d’être candidat »
L’élu a saisi cette tribune pour lever toute équivoque et faire une révélation : en marge de la présidentielle de 2024, alors que le leader de PASTEF, Ousmane Sonko, était en détention, il affirme avoir été approché parmi « les rares personnes » à qui l’on a proposé d’être candidat. Sa condition, précise-t-il, était claire : s’engager à diriger le pays pendant un an dans le cadre d’une transition démocratique, avant d’organiser une nouvelle présidentielle ouverte à Sonko.
« Si on veut me reprocher un agenda caché, qu’on sache que tel aurait pu être mon agenda : permettre à Ousmane Sonko d’être candidat », a-t-il déclaré. À travers cette sortie, Guy Marius Sagna réaffirme sa fidélité à son leader politique et son attachement à un processus démocratique transparent.