1er novembre 2020, Idrissa Seck, surprenant les observateurs les plus avertis, acte son alliance avec Macky Sall avec sa nomination à la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese). 19 mois après, le leader du parti Rewmi justifie toujours ce ralliement au camp présidentiel qu’il a traité de tous les noms. A la fin de la prière de la Korité, hier à la mosquée Moussanté, l’ancien Premier ministre dira avoir répondu à «l’invitation du président de la République Macky Sall, pour faire face, ensemble, aux innombrables crises qui s’apprêtaient à assaillir le pays en provenance du reste du monde». Le théoricien du «mburu ak soow» cite le Covid-19, la crise financière et aujourd’hui, la guerre en Ukraine. Le leader du parti Rewmi soutient que la tentation la plus facile pour l’opposant est de dire : «S’il y a difficultés, il y a augmentation du mécontentement, donc c’est, peut-être, une opportunité pour créer le chaos, faire tomber le régime et en profiter (…) Ce n’était pas mon option.»
L’ancien président du Conseil départemental de Thiès entend «veiller à ce que le pays reste stable, que la paix y règne, que la concorde nationale existe et que les mécanismes démocratiques ne soient pas compromis». Pour M. Seck, l’issue des Législatives du 31 juillet va avoir une influence sur la stabilité du pays. «Nous ne devons pas, face à la mission de stabilisation de notre pays, de pacification, de défense des intérêts de nos populations, hésiter une seule seconde pour des problèmes d’image ou de satisfaction de l‘opinion… Nous devons être les premiers à faire ce sacrifice-là, si nous sommes des patriotes sincères», ajoutera-t-il.
L’ancien maire de Thiès dit avoir constaté les «dégâts» ailleurs où les oppositions ont pu choisir d’autres voies. Idrissa Seck s’expliquera : «Vous savez, le régime est tombé en Guinée, il est tombé au Mali, au Burkina Faso…à la faveur de toutes ces difficultés, mais ce n’est pas l’opposition qui est arrivée au pouvoir. C‘étaient des coups d’Etat.» Idrissa Seck considère que «la compétition au niveau des idées ne doit pas entraîner l’invective, et pire encore, quand ça touche à l’ethnie, à la religion, aux confréries etc., qui sont des domaines extrêmement sensibles».
Face aux difficultés, la première obligation, selon l’ex-maire de Thiès, est de mobiliser toutes les compétences et moyens pour que les populations ne soient pas emportées. Le leader de Rewmi a invité par ailleurs l’opposition à «cultiver la paix». Selon lui, «la première mission du chef de l’Etat c’est de veiller à l’unité nationale, à la concorde nationale, à la stabilité et à la paix du pays». Mais, rappelle-t-il, «c’est aussi la mission de tout homme d’Etat dans l’opposition».
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