Le Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi (Baos) des migrants de retour a organisé un atelier de diagnostic sur la place des collectivités territoriales de la région de Dakar dans la gouvernance des migrations. Dans l’objectif de mettre en place un dispositif d’exécution et de synergie des interventions du BAOS, des partenaires techniques, financiers et des ONG, pour un accompagnement plus efficace des collectivités territoriales de la région de Dakar, pour une meilleure prise en charge de la dimension migration et développement.
« Nous sommes aujourd’hui réuni dans le cadre de l’atelier de diagnostic de la gouvernance au sein des territoire pour impliquer les exécutifs locaux, à intégrer la migration dans tout ce qui est référencier de planification au niveau de leur territoire pour prendre en charge les préoccupations des jeunes et des femmes pour pouvoir les retenir au niveau des territoires », a déclaré Yacine Tine ,directrice agence régional de développement de Dakar lors de l’ouverture de la journée de réflexion a l’initiative de l’ARP en partenariat avec le BUREAU D’ACCUEIL, D’ORIENTATION ET DE SUIVI (BAOS) DAKAR, qui a tenu un atelier de diagnostic sur la situation de référence qui a été élaboré présenté par les partenaires sociaux dont les autorités territoriales dont les Collectivités Territoriales et le préfet de Pikine Moustapha Ndiaye.
Le préfet du département de Pikine qui a présidé l’ouverture de l’atelier, a soutenu qu’il s’agit de réfléchir autour de l’immigration irrégulière et des stratégie à mettre en place pour barrer la route à ce fléau qui ne cesse de gagner du terrain malgré les dispositifs mise en place par l’état du Sénégal, toute fois est-il, Moustapha Ndiaye lance ainsi une invite à tout le monde de s’engager dans cette cause pour de résultats plus probant. « Il reste encore des choses à faire et je pense comme on le fait aujourd’hui en y impliquant d’autres acteurs à venir se joindre pour une gouvernance inclusive de lutte contre l’immigration irrégulière » a-t-il lancé Il s’agit à travers cette étude de proposer une approche visant la formulation d’un cadre général opérationnel basé sur la collecte de données, la revue documentaire, l’identification des pratiques existantes en matière de gouvernance et sur cette base définir un cadre de réplicabilité à d’autres régions.
Ils sont 59 acteurs des Collectivités Territoriales à prendre part à cet atelier de diagnostique dont l’une des objectifs est de faire une étude qui va mettre l’accent sur les compétences décentralisées des collectivités territoriales et la nécessité de formuler des recommandations visant à structurer le rôle des collectivités territoriales en s’appuyant sur la dimension migration. A cet effet, chaque région dispose d’un BAOS selon la directrice de l’agence régionale de développement de Dakar Yacine Tine. « Le BAOS est logé au sein des Agences Régionales de Développement, de chaque région en étroite collaboration avec les collectivités, nous sommes là pour diagnostiquer la Gouvernance au sein de ces territoires pour aider les jeunes à rester dans leur pays. Notamment avec les points focaux qui aident dans l’orientation mais également dans tout ce qui est élaboration de business plan et orientation au sein des départements pour orienter les jeunes dans tout ce qui est projet et programme d’habitat, dont nous exhortons les CT des collectivités à appuyer l’état dans la politique migratoire »
347 citoyens sénégalais attendent d’être rapatriés de la localité de Dakhla
Pendant que des stratégies sont en train d’être élaborées pour pouvoir retenir les jeunes dans leurs territoires, des vagues de pirogues quittent toujours le Sénégal pour rallier l’Espagne. La dernière remonte à ce samedi 12 août dont 134 migrants sénégalais ont été secourus par la marine royale marocaine alors que leur embarcation dérivait dans les eaux territoriales du royaume chérifien, a appris l’APS de source diplomatique.
Elle informe que ces nouvelles arrivées portent à 347 le nombre de citoyens sénégalais qui attendent d’être rapatriés de la localité de Dakhla. Une trentaine de malades et de blessés sont en observation à l’hôpital sont dans ce lot. Parmi ces candidats à l’émigration secourus par les garde-côtes marocains, figurent une femme et trois malades qui ont été évacués et pris en charge au centre hospitalier de Dakhla, a indiqué la source. La pirogue à bord de laquelle ils projetaient de rallier l’Espagne avait quitté Fass-Boye, une localité de la région de Thiès, d’après leurs témoignages.
A noter que, dans la matinée du samedi, les opérations de rapatriement se sont poursuivies avec le départ de Dakhla d’un groupe de 208 migrants sénégalais en direction de Rosso (Saint-Louis, nord). Ces 208 Sénégalais, candidats à l’émigration irrégulière, étaient en instance de rapatriement à Dakhla depuis le 28 juillet. ‘’Ils ont effectivement quitté le Maroc ce matin samedi matin pour rentrer au Sénégal, a expliqué une source diplomatique.
Rosita Mendy