La mouture finale du projet du mémorial de Gorée dont les travaux vont démarrer en début d’année prochaine a été présentée, mercredi, au président Macky Sall.
’’Le projet du mémorial de Gorée va bientôt passer à sa phase active. La mouture finale a été présentée au Président @Macky_Sall qui a réuni cet après-midi les structures impliquées dans la réalisation du projet dont les travaux vont démarrer en début d’année prochaine’’, a twitté la présidence sénégalaise. L’APIX, agence chargée des grands travaux de l’Etat, en assurera la maîtrise d’ouvrage. Elle procède actuellement à la sélection des entreprises devant prendre part à la construction de l’édifice à Gorée, point de départ des esclaves africains vers les Amériques durant la traite négrière.
Le mémorial sera un lieu de ‘’mémoire’’ et ‘’d’avenir’’, qui va servir à ‘’savoir pardonner, avancer et créer une nouvelle civilisation, une nouvelle humanité’’, selon le poète Amadou Lamine Sall, secrétaire général de la Fondation du mémorial de Gorée-Almadies. Le mémorial est présenté par les autorités sénégalaises comme un édifice ‘’de souvenir et de recueillement, un centre de communication, d’activités artistiques et esthétiques, d’éveil scientifique et technologique’’. Ce sera ‘’un lieu de socialisation, avec un sentiment d’appartenance à une communauté noire, forte, soudée, solidaire et ouverte sur le monde’’.
L’architecte italien Ottavio Di Blasi a conçu la maquette du projet après qu’il est arrivé premier, en 1997, d’un concours international auquel ont pris part plus de 800 concurrents de 68 nationalités, sous l’égide de l’Unesco, l’agence des Nations unies chargée de l’éducation, de la science et de la culture. Le mémorial, qui sera construit au bord de l’océan Atlantique, ’’sera ouvert sur le monde, sur l’Amérique’’ où ont été déportés des millions d’Africains lors de la traite négrière. D’une hauteur de 105 mètres, il sera érigé sur 3.000 mètres carrés. La volonté d’édifier un espace de souvenir à Gorée répond à un vœu exprimé par des intellectuels et artistes noirs de plusieurs pays.
En 1975, le président sénégalais, Léopold Sedar Senghor, avait lancé l’idée d’édifier ce monument. Abdou Diouf, son successeur, a décidé de donner corps à cette idée à partir de 1986 en souhaitant que l’édifice intègre un complexe culturel dédié aux droits de l’homme et au dialogue des peuples.
Après le lancement du concours d’architecture remporté le 14 septembre 1997 par Di Blasi, le projet a été mis en en veilleuse. Il sera sorti des tiroirs en 2012 par Macky Sall.