La France semble grincer des dents dès la prononciation de « France dégage. » A preuve, en conférence de presse Jean-Marc Pisani l’a fait savoir. Pour lui ce concept n’a pas sa raison d’être car les deux pays restent des « frères » et alliés de longues dates.
Dans le cadre du lancement de la Quinzaine de l’Europe (du 25 avril au 9 mai), le Chef de la délégation d l’Union européenne a été saisi à propos du concept « France dégage. » Ce dernier a répondu sèchement que « Ce concept qui n’a pas lieu d’être. » Car « Le Sénégal et la France entretiennent des relations datant de longues années. « C’est étranger face aux relations que nous entretenons avec la communauté sénégalais en France et qui est bien intégrée et qui vive bien » déclaré Jean-Marc pisani qui succède à Mme Irène Mingasson, Ambassadrice de l’UE auprès de la République du Sénégal de 2018 à 2022.
Pour lui, il y a une grande communauté sénégalaise qui vit en Europe et qu’ils ne sont pas dans une logique de forteresse l’Europe, pas seulement en France mais aussi en Italie, en Espagne et dans d’autres pays européens. « Nous savons beaucoup de programmes d’échanges aussi », a-t-il martelé. Cette conférence de presse a été une occasion pour ces autorités de revenir sur les demandes de visas formulées par les étudiants pour poursuivre leurs études dans le pays de Marianne. Philippe Lalliot, ambassadeur de France au Sénégal, annonce près de 11 000 cas à traiter en 2023. « « Nous allons devoir traiter un nombre très important de demandes de visa étudiant. C’est classique. Cette année, on sait d’ores et déjà qu’on va traiter à peu près 11 000 demandes de visa, contre à peu près entre 9 000 et 10 000 l’année dernière.
Donc, cette demande est déjà très importante ; en plus, elle continue à augmenter. Je peux dire tout de suite que ce n’est pas une mauvaise nouvelle pour nous, au contraire, c’est une bonne nouvelle. Ça mesure l’attractivité de notre pays et le souhait qu’ont les gens de voyager vers la France ou vers d’autres pays de l’Union européenne. Ces 11 000 demandes de visa, il va falloir qu’on les traite en un mois et demi environ, ce qui correspond au moment où les étudiants obtiennent leur diplôme de baccalauréat et peuvent donc se présenter dans l’année qui suit », a-t-il dit face aux journalistes. Pour lui, cette demande s’explique de manière exponentielle et dû au fait que des demandes de visa résultant de la fermeture des frontières de l’Union européenne en raison de la pandémie de Covid-19. « Et donc les demandes de déplacements internationaux ont été taris. Nous allons devoirs traiter un nombre important de demandes d’étudiants et cette année on sait d’ores et déjà ce que nous allons faire », a rappelé l’ambassadeur. Plusieurs points ont été évoqués dans cette rencontre, dont la menace terroriste au Sahel mais aussi la situation politique du pays. Sauf que l’Union européenne n’a pas voulu faire « de l’ingérence ».
S’agissant des activités, elles seront organisées à travers le pays pour célébrer l’Europe qui fête les 73 ans de la signature de la Déclaration de Schuman, acte fondateur de l’Union européenne.
MOMAR CISSE