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La prostitution : Quand une adepte se confesse…

C’est un véritable problème de société au Sénégal comme dans l’ensemble de l’Afrique noire. Plusieurs types de prostitutions sont observables au Sénégal. D’une part les véritables professionnelles, d’autre part certaines femmes en détresse sociale (mères célibataires, veuves pauvres, etc…) et enfin les filles pratiquant ce que l’on appelle le « Mbaraan » qui n’est ni plus ni moins qu’une prostitution occasionnelle. Quant à Khady Sène, elle se prostitue par plaisir. Elle s’est confiée à nous lors de ce reportage.

« Je suis une femme divorcée. J’ai déjà comptabilisé plusieurs années de mariage et je suis mère de famille sans soutien. J’ai de grands enfants qui n’ont pas de travail et avec tout cela, j’estime avoir dépassé l’âge où il faut développer des sentiments d’amour-passion. Actuellement, si je sors avec un homme, il doit être en mesure de m’entretenir financièrement et de m’aider dans la scolarisation de mes petits-enfants. Ce qui me permet de payer la location, l’eau, l’électricité et les autres besoins de ma famille ». Selon elle : « cela n’est pas de la prostitution, mais simplement un réalisme qui découle d’une certaine maturité dans les relations entre garçons et filles ».

Pour satisfaire ces préoccupations, Khady déclare qu’elle ne peut se suffire d’un seul amant. Qui plus est : « la plupart des coureurs de jupons sont des salariés, responsables de famille. Ils n’ont pas souvent assez de moyens pour prendre en charge financièrement leur famille et leurs maîtresses ». Un deuxième type de prostitution réside dans la misère de certaines femmes, particulièrement en banlieue. Elles sont venues dans les villages de certaines régions pour chercher du travail à Dakar. Pour un certain nombre de femmes pauvres, célibataires ou veuves avec ou sans enfants comme K. Sène qui connait le milieu dont-elle fréquente depuis des années, « la prostitution occasionnelle demeure le seul moyen de gagner un peu d’argent. Petites commerçantes ou sans emploi elles exercent parfois cette prostitution à leur domicile et parfois avec comme clients réguliers des connaissances du voisinage. Khady préfère se déplacer  et elle ne compte pas abandonner ce vieux dont-elle adore », a-t-elle dit.

Notre interlocutrice invite aux femmes comme elles qui pratiquent la prostitution clandestine dans la discrétion d’être en règle c’est-à-dire d’avoir des cartes sanitaires et professionnelles, puis de respecter des rendez médicaux pour mieux exercer leur métier dans le silence. A cette pratique du vieux métier du monde, s’ajoute le « Mbaraan » qui est la frivolité du couple de hasard que certaines femmes pratiquent. Les femmes « Mbaraan-kat » (frivoles) n’ont cure du SIDA. Elles ne se préoccupent pas de la publicité tapageuse sur sa prévention ni contre les Maladies sexuellement transmissibles (MST). Préserver la virginité jusqu’au jour du mariage n’est plus leur souci, parce qu’elles entretiennent des relations intimes avec tout postulant qui peut aider à régler quelques problèmes d’ordre financier, matériel ou même « passager ».

Et nous, nous avons encore tendu nos micros à Khady Sène qui veut être aperçue en compagnie d’hommes mûrs, Le jour, elle fait le tour des bureaux des administrations des entreprises pour empocher quelques billets la permettant d’acheter des habits ou plus généralement de menues choses. Et notre interlocutrice d’expliquer que : « la plupart de ses paires, adeptes du « Mbaraan » ont déjà leurs petits amis, qu’elles aiment jalousement. Mais, comme les temps sont durs, leurs petits copains n’ont pas souvent les moyens de régler leurs problèmes. Vous savez, avec la mode qui évolue régulièrement, nous sommes obligées de renouveler nos garde-robes.

Tout le monde sait que ce ne sont pas les hommes d’aujourd’hui qui donnent l’argent de poche à leurs copines ». Une dame à cœur ouvert sur son métier mais qui n’a jusque-là dévoiler les raison réelles qui l’ont poussé à s’adonner durant toute sa vie à la prostitution même si elle ignore les risques et les conséquences.


Sada Mbodj

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