La réélection éventuelle d’Emmanuel Macron à la présidence de la République conduirait à un « chaos (qui) serait absolument général », après un premier mandat « de violences », a jugé samedi la candidate à l’Elysée Marine Le Pen, qui veut être la présidente de la « paix civile ».
« Si Emmanuel Macron, pour le plus grand malheur de la France, était amené à effectuer un deuxième mandat, le chaos serait absolument général », a déclaré la présidente du Rassemblement national après avoir déposé une gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc, place des Pyramides à Paris, à l’occasion du 1er-Mai.
« Ce serait le saccage social, celui qu’il n’a pas encore réussi totalement à mettre en oeuvre, ce serait la purge fiscale car l’Union européenne va évidemment réclamer maintenant la mise en oeuvre des mesures qui ont été suspendues par la crise du Covid » et « ce serait la continuation de la vente à la découpe de la France et de nos grands groupes », a ajouté la dirigeante d’extrême droite, qui se présente pour la troisième fois à l’élection présidentielle et veut axer sa campagne sur « la protection, la projection et la transmission ».
Pour Marine Le Pen, « il ne restera du mandat d’Emmanuel Macron que cette impression de désunion, de destruction ». « Nous venons de vivre quatre ans de chaos, de désunion, de fragmentation. C’est un mandat de violences et particulièrement de violences à l’égard du peuple français », a-t-elle jugé.
Mme Le Pen présidera ensuite un meeting numérique qui lancera sa campagne des élections régionales. Elle avancera des propositions pour la jeunesse « qui a payé un prix très lourd cette année du fait des restrictions sanitaires », sur « leurs cursus, sur leurs projets d’avenir ».
Le RN est devenu le premier parti des 25-34 ans, selon plusieurs sondages, alors que les 18-24 ans votent plutôt pour Emmanuel Macron ou le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.