Législatives 2022 : Le camp présidentiel aurait perdu la majorité absolue
Législatives 2022 : Le camp présidentiel aurait perdu la majorité absolue

Législatives 2022 : Le camp présidentiel aurait perdu la majorité absolue

Le camp présidentiel aurait perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale au Sénégal, selon les premiers résultats officiels provisoires des élections législatives 2022 sortis ce jeudi 04 août. Il resterait en tête avec une très courte avance. L’opposition sénégalaise d’Ousmane Sonko accusait la veille le camp du pouvoir d’« irrégularités » et de « fraudes ». Quelle est la situation sur place ?

Hier, « tout le Sénégal était suspendu » dans l’attente des résultats aux législatives du 31 juillet, décrivait l’analyste politique et directeur de la recherche de publication du Think Thank de WATHI, Babacar Ndiaye. À quelques heures de la publication des résultats provisoires des législatives ,“les deux camps disaient qu’ils allaient gagner”. D’un côté, l’opposition déclarait que la cohabitation était inévitable. De l’autre, le camp du pouvoir déclarait la victoire sur la majorité des départements du Sénégal.

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Mais les premiers résultats officiels provisoires de la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) sont tombés dans la soirée du jeudi 04 août. La coalition du président Macky Sall passerait de 125 députés en 2017 à 82, sur les 165 que compte l’Assemblée. L’opposition confirmerait sa dynamique et aurait gagné 80 sièges de députés au total : 56 pour la coalition Yewwi Askan Wi et 24 pour celle de Wallu Sénégal. Trois autres députés seraient issus des rangs de trois autres petites coalitions de partis.

C’est une percée historique pour l’opposition. 24 heures avant l’annonce de ces résultats, elle accusait d’ailleurs le camp au pouvoir « d’irrégularités » et de « fraudes. Des accusations du parti au pouvoir « d’irrégularités » “L’opposition affirme que certains procès-verbaux au nord du Sénégal n’avaient été pas été signés par les mandataires”, explique Babacar Ndiaye, analyste politique et directeur de la recherche de publication du Think Thank de WATHI.

Chaque bulletin de vote doit normalement être signé par un représentant de chaque parti. « On demande donc la suspension de la publication des résultats prévue ce jeudi. Nous relèverons ensuite les irrégularités que nous avons notées dans les procès-verbaux » assurait Déthié Fall, du parti de la coalition Yewwi Askan Wi du principal opposant Ousmane Sonko ce mercredi 03 août. Si cette demande venait à ne pas être prise en compte, “l’opposition ira au niveau du Conseil Constitutionnel”, assurait l’analyste Babacar Ndiaye.  Et pour cause, le jeu en vaut la chandelle. Le match n’a jamais été aussi serré entre le parti au pouvoir et le parti d’opposition. “C’est une situation inédite dans l’histoire du Sénégal”, souligne Babacar Ndiaye.

L’ère des coalitions de l’opposition 

L’opposition se démarque à travers ses choix stratégiques. Elle avait déjà fait une percée lors des élections locales en février dernier. “L’opposition est entrée dans l’ère des coalitions, elle est mieux organisée”, assure Babacar Ndiaye.

Ainsi, pour cette élection, le camp de Ousmane Sonko a fait une alliance avec la coalition de l’ancien président Abdoulaye Wade, sous un principe simple. « Dans telle zone, tel parti d’opposition est plus fort. Donc les deux partis d’opposition soutiennent le même camp. Et ainsi de suite dans les différents territoires », détaille Babacar Ndiaye. Le camp d’Ousmane Sonko est également porté par une génération beaucoup plus jeune et profite d’un contexte économique difficile avec l’inflation liée à la crise de l’Ukraine. “Quand c’est comme ça, les populations ont toujours tendance à sanctionner le parti au pouvoir”, rappelle l’analyste.

 

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