L’entreprise et le secteur privé national : les enfants pauvres du système

 Le privé national vivote. Que ce soit dans le secteur des Btp, des assurances, de l’immobilier, de l’entreprenariat l’expansion des sociétés étrangères étouffe les nationaux et plombe leurs activités. L’entreprise est complètement absente du débat public et médiatique. Ni l’Etat ni l’opposition ne proposent un programme économique pour booster le secteur privé national.

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Au Sénégal, la préférence nationale à la traîne. C’est le secteur privé étranger qui jubile, dans l’octroi des marchés publics. La commande publique tourne autour de 2 500 et 3 000 milliards F CFA, soit plus de 20% du budget national, mais le secteur privé national n’a pas accès à ces marchés publics.

C’est une manne qui échappe à l’économie Dans beaucoup de pays, il y a ce qu’on appelle la préférence nationale. C’est-à-dire, quand les nationaux peuvent faire certains marchés, on les favorise. Ici, au Sénégal non seulement, on ne favorise pas les nationaux, mais on crée des critères artificiels pour les écarter.

Et l’Etat reste encore sourd au cri de détresse face à ce péril. L’Etat condamne ses entreprises nationales. En créant des distorsions dans plusieurs secteurs d’activités, le gouvernement a fini par provoquer la perte du secteur privé national.

Le président Macky Sall n’a pas choisi le libéralisme patriotique pour faire confiance aux citoyens sénégalais eux-mêmes et le privé national dans la prise en main de leurs propres destins.

Pourtant, le secteur privé national local a les moyens pour pouvoir compétir avec les grandes multinationales, mais il faudrait que la compétition soit ouverte et qu’il ait des mesures d’incitation pour le privé local. « C’est à l’Etat de nous faciliter l’accès à ses grands marchés pour favoriser le développement du privé local et surtout le développement du pays », clamait le président du Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds).

Mieux, l’Etat doit faire jouer pleinement la clause de la préférence nationale contenue dans la loi d’orientation des PME/PMI… Il faut privilégier les entreprises nationales dans les opérations de partenariat public-privé.

En effet, le patronat sénégalais n’en exige pas moins une meilleure prise en compte des entreprises du privé national dans l’attribution des marchés publics.

«Macky Sall peut mieux faire. Chaque fois, on nous répète que les entreprises privées nationales n’ont pas assez de moyens pour concurrencer les multinationales», dénonçait le président du Mdes, qui note toutefois des avancées dans le monde des affaires au Sénégal, mais estime que l’Etat n’en fait pas suffisamment pour booster le secteur privé, défavorisé.

Depuis le lancement des grands projets du Pse, les multinationales qui sont favorisées, au détriment des entreprises nationales.  Du coup, les entreprises nationales sont dans l’expectative.

« Il faut un financement de l’économie nationale pour relancer la croissance», suggérait le patron du Meds.

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