Le Département d’Etat des Etats-Unis épingle la situation des droits humains au Sénégal. La Dic est indexée pour avoir échoué à lutter contre l’impunité ou la corruption sur les abus de la police.
Le département d’Etat américain a rendu public le rapport annuel (2020) du département d’Etat sur les droits de l’homme. Sans équivoque et dès les premières lignes de ce rapport explosif le Sénégal est pointé du doigt. Le Département d’Etat reproche à l’Etat du Sénégal des ‘’manquements au respect de l’intégrité de la personne, notamment avec la privatisation arbitraire de la vie et autres meurtres illégaux ou à motivation politique“. La Division des investigations criminelles (Dic) est également mise en cause. Selon le rapport, la Dic aurait échoué à lutter contre l’impunité et la corruption sur les abus de la police.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déploré une situation des droits humains dans le monde qui « continue d’aller dans la mauvaise direction », mais a promis de les défendre « partout » dans le monde, y compris chez les « partenaires » des Etats-Unis.
« Nous utiliserons tous les outils de notre diplomatie pour défendre les droits humains et tenir pour responsables ceux qui perpètrent des abus », a-t-il déclaré en présentant le rapport annuel de la diplomatie américaine sur le sujet. Il a assuré que l’administration de Joe Biden s’opposerait aux « violations des droits humains partout où elles se produisent et sans se soucier de savoir si les responsables sont des adversaires ou des partenaires ».
Le secrétaire d’Etat a aussi critiqué l’ancien gouvernement de Donald Trump qui avait mis l’accent sur certains droits « inaliénables », notamment la liberté de religion, au détriment parfois des droits des minorités sexuelles et du droit à l’avortement. « Il n’y a pas de hiérarchie qui rende certains droits plus importants que d’autres », a-t-il affirmé, assurant avoir « tourné la page de ces opinions partiales ».