Le Conseil des ministres libyen de transition dirigé par Abdelhamid Dbeibah a suspendu la mise en oeuvre d’un accord avec les Nations unies sur l’égalité entre hommes et femmes.
La décision a été prise lors d’une réunion du gouvernement dimanche, un jour avant la Journée internationales des droits des femmes. Selon le communiqué officiel, la décision de suspendre l’accord avec les Nations unies a été prise,« par précaution au regard du conflit de certains de ses articles avec les dispositions de la charia ».
Lors de la signature de l’accord, Houriya Tarmal, la ministre d’État aux affaires des femmes largement critiquée par les islamistes, avait pourtant bien précisé que « _la loi nationale prime au cas de contradiction ». _Le 8 octobre dernier, la ministre signait un protocole d’accord avec la représentante d’ONU Femmes sur la préparation et l’adoption d’un plan national visant à mettre en œuvre la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies pour les femmes, la paix et la sécurité en Libye.
Cette mesure a suscité une vaste controverse parmi les Libyens craignant qu’il y ait contradiction avec la législation et les valeurs religieuses.