La cérémonie d’ouverture des trois jours d’ateliers d’échange et d’informations sur la gestion du handicap au Sénégal s’est tenue hier sous la houlette de la chargée du programme, Aissatou Cissé. Ce dans le but de créer l’inclusion, l’égalité des chances et l’accessibilité pour une équité sociale.
Représentant près de 800 000 cas, soit 5,9 % de la population totale en valeur relative, les personnes en situation d’handicaps misent sur l’amélioration de la gouvernance des politiques publiques nationales visant l’égalité et l’équité sociale. A en croire, Aissatou Cissé, conseillère du président de la République, en charge du collectif du programme de la prise en compte des handicaps et de la vulnérabilité, l’objectif de cet atelier est de faciliter l’application de la loi d’orientation spéciale au Sénégal ; de mettre en avant l’individu qui porte le handicap, de changer le regard à leur égard en leurs mettant au cœur du dispositif gouvernemental car la plupart du temps, ces personnes en déficience sont aperçus comme des gens différents, regrette-elle. Mais également de faire en sorte que la place réservée aux personnes handicapées dans les 34 bus puisse être respectée par les Sénégalais.
A cet effet, « nous comptons travailler avec les différents ministères pour voir leurs rôles par rapport aux différents articles de la loi d’orientation sociale afin de définir la prise en charge des personnes en situation d’handicaps dans son département. Par ailleurs, se focaliser sur la budgétisation sensible aux handicaps comme il se fait avec le genre », clame Aissatou Cissé.
Pour le coordonnateur du projet faire l’école, qui signifie favorisé l’inclusion et la réussite à l’école, Mamadou SAM, Le ministère de l’éducation a pris en charge depuis quelques années la question de l’apprentissage pour que tous les enfants aient une possibilité d’accès à l’école dont la quatrième priorité est l’accès à une éducation de qualité. En dehors des Centres spécialisés qui prennent en charge ces enfants qui malheureusement sont limités car ne sont présents que dans quelques capitales régionales, aujourd’hui le ministère de l’éducation à travers ce projet souhaite qu’il ait un maillage national de la prise en charge de ces derniers, en commençant par des académies pilote comme Guédiawaye, Kaolack et Kaffrine. Dès lors, pour qu’une bonne prise en charge soit effective d’ici 2023, il envisage d’aller vers d’autres régions, pour une mise en œuvre du projet dans le domaine pédagogique, a promis le représentant. A cet effet, il informe que la phase de sensibilisation au niveau communautaire a été déjà entamée pour faire comprendre aux populations que ces enfants ont la possibilité de s’épanouir à l’école. Au niveau institutionnel le document du politique inclusive est en terme et se veut être référentiel dans la logique de prise en charge des enfants en situation d’handicaps, renseigne Mamadou Sam.
ASTOU MALL