En marge de la 12e session du comité permanent de l’Organisation de Coopération Islamique (OCI), Macky Sall s’est prononcé sur la reprise des hostilités entre l’Israël et la Palestine. Le chef de l’État prône une résolution diplomatique de la crise et réfute toute idée d’une solution militaire. Le président de la République a également profité de l’occasion pour fustiger l’islamophobie dans le monde.
Le président Macky Sall ne veut pas une solution militaire pour une sortie de crise entre l’Israël et la Palestine. Le chef de l’État a indiqué que seul un règlement pacifique pourrait mettre fin à ce conflit qui dure depuis plusieurs années « Il ne peut y avoir de solution militaire à ce conflit meurtrier. Je réitère notre attachement à son règlement pacifique conformément à l’objectif fixé par les résolutions pertinentes des Nations Unies, de deux États indépendants et souverains (Israël et Palestine) vivant chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues », a-t-il déclaré.
Ainsi, face au monde musulman, le chef de l’État du Sénégal a défendu la religion musulmane en condamnant l’islamophobie dans le monde. Selon lui, les autodafés du saint Coran sont « abjects et provocateurs » et ne font que raviver en chaque musulman sa foi dans les valeurs de sa religion. Mais, Macky Sall rassure les musulmans en citant la sourate 15 du coran « En vérité, c’est nous qui avons fait descendre le coran et c’est nous qui en sommes le protecteur ». Poursuivant son argumentaire, le chef de l’Apr interpelle le monde musulman sur les défis à relever. Pour lui, les défis résident dans la pauvreté et les inégalités sociales mais également dans l’ignorance qui affecte, selon lui, les pans entiers des sociétés musulmanes.
Dans ce même ordre d’idées, le Président de la République invite les musulmans à lutter contre les rhétoriques obscurantistes et populistes. Sur un autre registre, Macky Sall exhorte les pays membres de l’OCI à apporter leur soutien à l’organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO) et le centre de recherches économiques, sociales et de formation pour les pays islamiques (SESRIC) pour, dit-il, permettre à ces organisations de jouer pleinement leur rôle dans la production et la diffusion de contenus sur les valeurs culturelles et civilisationnelles de l’Islam.
C’est dans cette dynamique que le Sénégal en partenariat avec l’Arabie Saoudite est en phase de finaliser la construction d’un musée sur la vie et l’œuvre du prophète de l’islam selon ses dires. Pour lui, il est important de faire connaître les valeurs de l’Islam telles que la modération, le pardon, le savoir-faire, le savoir-être etc.
EL HADJI MODY DIOP