C’est un rendez-vous attendu chaque année. Rewmi Quotidien dévoile la « Une » de son numéro rituel sacrant la personnalité de l’année dit ‘’HOMME DE L’ANNEE’’. Pour 2022, le choix des Rédactions du Groupe Rewmi Network (Rewmi Quotidien, Rewmi.com, Rewmi FM et Rewmi TV) s’est porté sur Mamadou Moustapha Bâ. Cette distinction vieille de plus d’une décennie et mondialement relayée est l’ADN du Groupe Rewmi. Comme la «personnalité de l’année» l’est pour The Time Magazine. Le nouveau ministre des Finances succède ainsi au Colonel Souleymane Kandé promu Général, au Premier ministre Boun Abdallah Dione, à Macky Sall, à Amadou Bâ, actuel Premier ministre, à Makhtar Cissé, à Babacar Ngom (Sedima), à Aminata Touré ex-PM, pour ne citer que ceux-là…. Sans tenir compte de l’ordre. Si les rédactions du Groupe Rewmi Network l’ont choisi, c’est parce que tout simplement le nouvel argentier de l’Etat surnommé « Bosquier » par ses amis d’enfance est apparu comme l’acteur majeur de la politique économique du chef de l’Etat.
En homme humble et effacé, son nom avait été retenu parmi les potentiels prétendants au si convoité fauteuil de Premier ministre, avant que les cartes ne changent… L’actuel argentier est l’un des « mousquetaires » du dispositif du Plan Sénégal Émergent à l’immeuble Peytavin. En vérité, le natif de Nioro qui a un parcours dédié aux Finances est présenté comme un des concepteurs du Plan Sénégal émergent. Jusque-là directeur général du Budget, à plusieurs reprises, d’après des proches à lui, on lui aurait proposé de faire partie de l’équipe gouvernementale et chaque fois il déclinait la proposition. La révélation est faite par son collègue de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. « Je ne vais pas trahir un secret en révélant que Mamadou Moustapha Ba était appelé à être dans le gouvernement depuis longtemps, mais il a toujours dit que ce qu’il faisait au ministère du Budget est tellement important qu’il ne pouvait pas laisser ça de côté », a renseigné Serigne Mbaye Thiam qui décrit « Bosquier » comme un « homme compétent et intègre. »
Il est le seul ministre, dont le projet de budget a été voté à l’unanimité à l’Assemblée
Lors de la fin du marathon budgétaire pourtant très clivé, le nouvel argentier de l’Etat a eu droit à un « standing ovation ». Si aucun projet de budget n’a été voté à l’unanimité par les députés, la personne du ministre des Finances et du Budget a fait l’unanimité à l’Assemblée nationale. Membres de l’opposition comme du pouvoir, les parlementaires se sont tous levés pour applaudir le ministre des Finances et du Budget. Présenté comme « la nouvelle coqueluche » de l’équipe d’Amadou Bpa, tous les parlementaires s’accordent sur une chose : la compétence de « l’Homme de l’Année 2022. » Le dernier jour du marathon budgétaire 2023 a permis aux adversaires politiques parlementaires de s’accorder sur la pédagogie, le professionnalisme, la courtoisie, le sens du devoir et de la répartie de Mamadou Moustapha Ba. Même les plus virulents, à l’image de Guy Marius Sagna, s’y mettent : « vous êtes parmi les rares personnes du gouvernement de Macky Sall avec qui je peux parler. J’ai du respect et de l’admiration pour des cadres sénégalais comme vous, qui sont nombreux dans le pays. Et sans eux, la situation aurait sans doute été pire, car ils ont l’esprit républicain », déclare le député de Yewwi, adoubant l’argentier de l’Etat. Pour un autre député de la coalition Yewwi Askan Wi, Ahmed Dicko, « Mamadou Moustapha Ba fait partie de ceux qui, au-delà de ce gouvernement, seraient utiles à n’importe quelle équipe successeuse. »
Force est de constater que durant les deux mandats du Président Macky Sall, Mouhamadou Moustapha Ba fut le plus proche collaborateur aussi bien d’Amadou Bâ, de Abdoulaye Daouda Diallo. C’est lui qui susurre à l’oreille de ses deux prédécesseurs : Amadou Bâ et Abdoulaye Daouda Diallo.
Aujourd’hui, il occupe pleinement le fauteuil du ministère des Finances et du Budget avec une maitrise totale du système économique, financier et budgétaire.
Une descendance princière
Petit fils de Maba Diakhou Ba, « Bosquier » a une descendance princière. Et dût quiconque en être offusqué, Mamadou Moustapha Bâ est prince par l’allure, la destinée et l’histoire. Il a conquis l’avènement, l’acclamation et la consécration. Selon ses proches, « Mamadou Moustapha Bâ n’a pas peur de ses idées et est d’une liberté non pagailleuse, mais atavique parce que son sang royal le lui impose. » En effet, témoigne un proche parent sous anonymat : « Mamadou Moustapha Bâ est un travailleur appliqué et méthodique. Fidèle à sa conviction et engagé pour la faire émerger, il n’hésite pas à dire ce qu’il pense. Il est perfectionniste. Il n’aime pas l’échec. C’est pourquoi, quand il fonce, rien ne l’arrête. Il est patient dans ce qu’il fait et silencieux devant les énigmes. »
« Travailleur infatigable »
Il aime le travail. La paresse, l’inactivité et l’improductivité le ragent. L’inactivité est pour lui un état terrible. Routinier, fortement ancré dans ses habitudes, il est un homme de méthode qui suit strictement les plans qu’il élabore. Son rythme de travail est infernal. Travailler sous ses ordres peut-être parfois insupportables parce qu’il a l’âme d’un chef ! Il est tenace et organisé et ne rechigne jamais à la tâche. Dans son œuvre, rien ne lui fait peur, ni les projets complexes, ni les obstacles qui peuvent se dresser. Il est persévérant au travail. C’est cette obstination qui le pousse à aller jusqu’au bout. Il ne sait ni flancher, ni ajourner une décision, ni capituler même devant une situation de crise. Il a une grande force de caractère. « Il persiste plutôt avec ténacité dans la direction qu’il se donne pour atteindre ses objectifs, contre « vents et marées », précise un proche.
Un financier de l’année au parcours élogieux
Né le 6 août 1965 à Nioro du Rip, Mamadou Moustapha Bâ présente un brillant parcours qui lui confère toute la légitimité à son poste actuel dans le Gouvernement du Sénégal. Diplômé de l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée de Dakar en 1991, Mamadou Moustapha Ba déposera très tôt ses valises au ministère de l’Economie et des Finances, où il fera ses preuves avant de rallier la Belgique pour poursuivre son cursus universitaire. Au pays plat, Mamadou Moustapha Bâ décroche, dans un premier temps, un diplôme de Politique de Développement avant de décrocher un Master en Gestion et Administration Publique à l’Institut de Politique et de Gestion du Développement de l’Université d’Anvers, d’où il est également sorti major de sa promotion, respectivement en 1998 et 1999.
De 1992 à 2000 (excepté la période de formation en Belgique) il a travaillé en tant que chargé de programmes à la Direction de la Coopération Économique et Financière (DCEF). Pour rappel, la DCEF était une Direction du Ministère de l’Economie et des Finances, puis du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.
En 2001, il est nommé Chef du Bureau Primaire de la même de la DCE. Poste qu’il occupera jusqu’en 2006.
En 2007, il devient le Directeur-Adjoint de la Coopération Économique et Financière, avant d’être porté à la tête de cette direction en mai 2012, jusqu’en octobre 2014.
Nommé à la tête de la Direction générale des Finances en 2014, M. Ba s’est chargé de la gestion des relations de coopération financière avec les collectivités et organismes publics et privés, étrangers ou internationaux. La recherche de financements nécessaires à la réalisation des investissements publics et la gestion des relations de coopération financière avec les collectivités sont, également, autant de défis que M. Ba a relevés dans le cadre de ses fonctions à la tête de la Direction des Finances.
En 2017, la Direction générale des Finances est renommée Direction générale du Budget. Et qui de plus légitime et compétent pour être conduit à la tête de cette nouvelle organisation si ce n’est M. Ba ! Mamadou Moustapha Ba tiendra les rênes de la Direction des Finances avec une discipline et une rigueur chantées par ses collègues et collaborateurs au sein de ce ministère. Parmi les missions qui lui ont été confiées au niveau de cette direction figurent l’élaboration des projets de lois de finances ainsi que la répartition, sous l’autorité du ministre chargé des Finances, des enveloppes indicatives de crédits budgétaires entre les départements ministériels et les institutions constitutionnelles.
Il fut enfant de troupe
Parallèlement, ce membre actif de l’Amicale des anciens Enfants de Troupe a représenté l’Etat du Sénégal au Conseil d’Administration de la CBAO Attijari Wafa Bank et à la Banque Ouest Africaine de Développement. Il fut également Gouverneur Suppléant de la Banque Islamique de Développement (BID).
Mamadou Moustapha Ba est également auteur de plusieurs ouvrages scientifiques entre 1991 et 2006. Décrit comme travailleur et intègre, le désormais ministre des Finances présente un parcours riche, qui présage de beaux jours dans le landerneau politico-économique du Sénégal. Une histoire économique l’a produit et il veut enfanter une révolution économique. Les Rédactions du Groupe Rewmi Network lui souhaitent plein succès pour le développement socio-économique du Sénégal.
La Rédaction