6 ans de prison pour Omar Radi. La sentence a été annoncée lundi par le tribunal de Casablanca, le journaliste marocain a été jugé coupable d’espionnage et d’agression sexuelle.
Son collègue Imad Stitou a été condamné à 12 mois de prison, dont 6 avec sursis pour participation à un viol. Ils doivent verser plus de 22 000 dollars à la victime.
En juin 2020, soit un mois avant le début de l’affaire, l’organisation internationale Amnesty International avait révélé dans un rapport que le journaliste avait été espionné par les autorités via son téléphone. Une affirmation contestée par le gouvernement marocain.
Le verdict, tombe juste après les révélations de l’association Forbidden Stories, visant un logiciel d’espionnage israélien Pegasus présent sur les téléphones de plusieurs journalistes à travers le monde. Le même qui était présent sur celui d’Omar Radi en juin 2020 selon le rapport d’Amnesty International.
Le scandale autour du logiciel espion Pegasus a provoqué l’indignation internationale de politiciens, de journalistes et de militants. Selon les informations, un logiciel piratage téléphonique développé par le groupe israélien NSO, destiné à être utilisé contre les terroristes et les criminels, a été utilisé par plusieurs gouvernements autoritaires pour espionner la presse.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est exprimée lors d’une conférence de presse aux côtés du Premier ministre Tchèque. Quelque 50 000 personnes, dont des militants des droits de l’homme et des avocats, auraient été ciblées par le logiciel d’espionnage téléphonique