Mamadou Seydou Diallo, un sans domicile fixe de 38 ans, s’est fait passer pour un guérisseur dans le but d’enlever une jeune Béninoise. Il a été arrêté au marché champ de course de la Médina dans la matinée du 16 février dernier.
Mamadou Seydou Diallo a été traduit en justice pour des faits de détournement de mineure. Le mis en cause a abordé une jeune Béninoise au marché champ de course de la Médina le 16 février passé. Il a fait croire à l’adolescente qu’elle est sous l’emprise des démons, avant de tenter de la détourner de son chemin. Ce que la victime a refusé dans un premier temps.
« Je lui ai fait savoir que j’ai été commissionnée par ma tante qui m’avait demandé de lui acheter des avocats. Mais, il m’a dit que j’allais devenir folle si je ne l’obéissais pas. Là, je l’ai suivi, sans broncher. Une fois derrière le marché, il m’a instruit de tendre la paume. Après avoir tracé dessus, il m’a demandé de dire « Alhamdoullilah » trois fois. Quand je me suis exécutée, il a craché derrière ma paume », a expliqué la mineure à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar ce lundi 27 février 2023.
Convaincue qu’elle a été hypnotisée, la jeune fille a confié que le prévenu lui a également dit que ses esprits l’empêcheront d’enfanter. C’est dans ces circonstances qu’ils ont été surpris sur lieux par les témoins.
« Je tiens mon commerce dans ce marché. C’est une connaissance qui m’a alertée. Quand on a interpellé le prévenu, il a dit que la fille était sa cousine. Les gens l’ont tabassé, avant de le mettre à la disposition de la police », a témoigné la tante de la victime qui signale que celle-ci était dans un état second. « Elle ne reconnaissait personne.
Le prévenu a exercé des actes de charlatanisme sur elle. Il a été filmé par une caméra de surveillance », a martelé la mère de famille qui a réclamé 200.000 francs pour traiter les maux de tête de sa nièce.
Mamadou Seydou Diallo a battu en brèche l’accusation, alléguant que l’un des témoins avait une dent contre lui. « Il a dit à la fille de ne pas me saluer sous prétexte que j’étais un biffin », a-t-il asséné.
Persuadé de la culpabilité du prévenu, la parquetière a sollicité un an, dont six mois ferme. Le juge rendra sa sentence le 2 mars prochain.