La Garde nationale nigérienne (GNN) a annoncé dimanche que sept soldats nigériens avaient été tués lorsque leur véhicule a sauté sur une mine dans la région de Tillabéry à l’ouest, où des groupes djihadistes opèrent régulièrement.
« Un véhicule de la mission hebdomadaire d’escorte de ravitaillement a sauté sur une mine en fin de matinée, à environ 6 km du village de Samira, dans le département de Gothèye, près de la frontière avec le Burkina Faso », indique un communiqué de la GNN, rattachée au ministère de l’Intérieur et en première ligne dans la lutte anti-djihadiste. « On déplore malheureusement la mort des sept occupants du véhicule », a déclaré la GNN à la télévision publique dimanche soir.
Le gouvernement nigérien y combat les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) depuis février 2022, dans le cadre d’une opération baptisée Niya (Volonté, en langue locale), avec plus de 2 000 hommes.
Le Niger est également confronté à des actions meurtrières de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) dans sa partie sud-est. La semaine dernière, l’armée a tué « six terroristes » et en a capturé 19 dans la zone d’Ayorou (région de Tillabéri), où de violents affrontements entre communautés ont récemment fait plusieurs morts.
En juin 2022, huit gendarmes ont été tués et trente-trois blessés dans une attaque « terroriste » à Waraou, une localité du département de Gothèye.
Dans sa lutte contre les djihadistes, le Niger bénéficie du soutien de plusieurs pays occidentaux, dont la France et les Etats-Unis, qui y ont des bases militaires. Paris est en train de réorganiser sa présence militaire au Sahel, où le Niger est un allié clé qui accueille quelque 2 000 soldats français, alors que ceux présents au Mali et au Burkina Faso ont été chassés.