Ce week-end, dans le cadre de la cérémonie de présentation de l’œuvre Serigne Sam Mbaye : Parcours d’un combattant de la foi, nombreux ont été les ressortissants de Coki (localité de Louga) à y prendre part, dont le Professeur Massamba Guèye d’ailleurs son préfacier, beaucoup d’autres universitaires ainsi que le Représentant de la famille feu Mame Cheikh Mbaye Sam, un guide spirituel pour l’auteur en ‘’dehors et loin’’ des salles de cours et amphithéâtres, en corrélation entre sa vie pédagogique et sa religion, Mamadou Guèye, ce titulaire d’un Certificat d’aptitude de l’enseignement secondaire. Une coïncidence a voulu également qu’en la période de 1922, disparaissaient successivement des érudits dans les familles Niassène et de Tivaouane.
Cet ouvrage qui essaie de retracer la vie de l’œuvre d’un grand homme, d’un éducateur, d’un formateur et bâtisseur des âmes, d’homme de paix qui ; « par sa voie, nous conduit sur le chemin du repentir, du salut, de la félicité en général et de la lumière divine, Serigne Sam n’est plus à présenter », selon l’auteur Mamadou Guèye. Poursuivant son allocution durant la présentation de l’œuvre, il laisse entendre que le choix porté sur le titre n’est pas anodin : « De par son originalité, sa pédagogie, sa participation à la fois singulière et plurielle pour la propagation du message divin, c’est comme si Dieu l’avait choisi en ces temps marqués par un obscurantisme sans précédent pour réorienter les fils d’Adam et certaines âmes en perdition. Le Sénégal, depuis l’entrée de l’Islam, ne cesse de faire émerger des figures et des résistants islamiques pour la prolifération de l’enseignement religieux et de la propagation du legs de Médine. Serigne Sam s’inscrit sans doute dans cette lignée de combattants qui ont participé à la vulgarisation des enseignements du Prophète (SAW) », dit-il. Après avoir résumé le parcours de Serigne Sam, à qui, il témoigne que l’apprentissage de la Sourate Al Fatiha est lui fait par sa propre mère Sokhna Faty Thiam. Ainsi, Mamadou Guèye estime que c’est comme si notre Seigneur avait octroyé à notre pays une lumière mystique et mystérieuse qui ne cesse de jaillir : « Si d’une part, la naissance du père de Serigne Sam marque l’année de disparition de Cheikh Omar Foutiyou Tall, force est de reconnaître que d’autre part, l’année de naissance de Serigne Sam aussi marque le rappel à Dieu de grands érudits de la Oumma.
Les 14 et 27 juin 1922, coïncident respectivement avec le décès du père de Cheikh Ibrahima Niass, Mame Abdoulaye Niass à Kaolack et celui du sage de Tivaouane Cheikh Seydi Hadji Malick Sy. Serigne Sam naquit en janvier 1922, un jour de vendredi. Une manière de dire qu’il incarnera le legs de ces défenseurs de l’Islam », explique-t-il. Dans le même ordre d’idées, Serigne Mame Cheikh Mbaye, venu au nom de de la famille Mame Cheikh et celle de Serigne Sam, fait une synthèse en soulignant que l’œuvre est d’autant plus méritant que son auteur : « L’œuvre est d’autant plus méritant que son auteur, je crois que sacerdoce n’est plus immense, plus rude que d’essayer de consigner toute une vie sur un substrat tel qu’un livre », relève le guide religieux natif de Coki.
Et de poursuivre : « Cette synthèse, je vais la commencer par remercier deux éminents savants, des sachants, des érudits qui ont acquis un immense savoir et qui ont accepté de partager ce savoir. En commençant par un frère, un cousin respectable non seulement par son savoir, mais aussi par son comportement vis-à-vis de la société dans laquelle il vit, le Dr Amadou Kabir Mbaye ». Après un témoignage élogieux sur Serigne Sam Mbaye fait par ce dernier en disant qu’ « il (Serigne Sam Mbaye) acceptait n’importe quelle question même en dehors du thème lors de ses conférences ». Dans la foulée, Massamba Guèye, Préfacier de l’œuvre, va au-delà en décriant le manque de considération envers nos illustres savants à l’instar de Serigne Sam Mbaye à qui l’Université Cheikh Anta Diop doit encore beaucoup d’estime : « Ni une seule salle de cours de l’UCAD n’a été donnée à titre posthume à Serigne Sam, or il méritait beaucoup plus de considération. Aucun savant non plus dans cette université n’a de savoir de commune mesure avec la racine carré du savoir de Serigne Sam.
Et tenez-vous le pour dit, c’est un Professeur d’Université qui vous parle, je suis libre. Je suis affranchi de toute ascension si ce n’est celle de mon Wassila Serigne Touba », dénonce-t-il sèchement.
Mamadou Sow (Stagiaire)