Trouver une date ! C’est tout ce que veut Macky Sall qui a réitéré son appel à l’endroit des différentes commissions qui aura la lourde charge de se pencher sur l’après 2 avril et la date qui sera retenue en vue d’organiser l’élection présidentielle 2024. Bien que sa volonté exprimée de prime abord est de la tenir avant la fin de l’hivernage, mais il refile la patate à la commission qui va se en discuter aujourd’hui en plénière de même que sur la reprise ou non du processus électoral. Pour la loi d’amnistie il a réitéré sa position car dit-il « il faut pardonner et faire la paix. » Un projet de loi sera soumis en conseil des ministres.
Des candidats spoliés, ceux recalés, les familles religieuses ont répondu à l’invitation de Macky en vue de tenir le dialogue pour sortir de l’impasse et de fixer une date pour la tenue de l’élection présidentielle. Des acteurs de la société civile, des religieux, des acteurs des différentes couches entre autres ont tour à tour pris la parole pour une position ou une autre.
Une rencontre qui s’est ouverte hier au Centre international Abdou Diouf à Diamniadio. Lors de la cérémonie d’ouverture, Macky Sall a salué l’esprit d’ouverture de ceux qui ont répondu présents. Selon lui, son seul objectif en convoquant ce dialogue « est de trouver un consensus pour une crédibilité du scrutin sous l’observation nationale et internationale. » N’y allant pas par quatre chemins, Macky a d’emblée insisté sur la date de l’élection présidentielle. « Ma volonté est de tenir l’élection avant l’hivernage, dans les meilleurs délais. À travers le dialogue, le mécanisme approprié pour garantir la continuité de l’État de droit sera trouvé dans la paix », a insisté le Chef de l’Etat.
A ce titre, il annonce que pour la date, un décret sera pris et alors « quelles que soient les agitations des uns et des autres. Ceux qui ont refusé de répondre à ce dialogue ne le font qu’à eux-mêmes, pas au président de la République », a regretté Macky Sall qui n’a pas caché son colère. Macky a assuré que le gouvernement travaillera pour une parfaite organisation de l’élection avant d’inviter les acteurs politiques « à s’élever à la hauteur du Sénégal pour une grandeur, un dépassement, le pardon, l’oubli et la réconciliation pour la paix indispensable à la poursuite des efforts de développement. »
Au-delà de différentes réactions, Macky Sall a encore pris la parole pour la conclusion du jour et se dit satisfait des différents points de vue afin de trouver un juste milieu. Il a tenu à rassurer les populations en rappelant le traitement des médias occidentaux par rapport à un traitement voulant montrer que ce pays est au bord du chao. « Ils peuvent préparer leurs bagages car ce pays ne sera pas plongé dans le chaos. Ces médias peuvent déchanter car ce pays sera au top. Il faut trouver une date ne doit pas poser un problème ou semer la division », fait-il savoir.
Dès lors, il laisse la date à l’appréciation des différentes commissions dont celle qui aura lieu aujourd’hui, en tenant compte des dates (gamou, conférences etc.) des contraintes du pays et trouver une convergence. S’agissant de la reprise du processus avec le maintien des 19 candidats aussi, reste une équation. « La date n’ose pas de problème car il ne fait pas violer le code électoral pour faire une élection entre la date et la fin du mandat. Mais il faut un consensus », a-t-il dit. L’autre commission va intéresser la constitution c’est-à-dire la fin du mandat et l’après le 2 avril. « Le dernier reviendra au Conseil constitutionnel sur le post 2 avril. « Doyal na seuk ». Il y a trop de surenchères et sans raison », a regretté Macky.
« J’assume ma position sur l’amnistie et une loi sera soumise au conseil des ministres »
Par ailleurs, il a annoncé qu’un projet de loi d’amnistie générale sera préparé ce mercredi pour être soumis au vote de l’assemblée nationale. « En tant que président c’est mon souhait avec un esprit de dépassement et de pardon. Il faut pacifier les cœurs et je l’assume. Je vais engager nos leaders, nos députés et ceux de l’opposition pour une loi d’amnistie pour dépasser ce cap. » S’agissant de la continuité de l’État, il a demandé aux différents acteurs d’être raisonnables. « Si tel n’est pas le cas, le 2 avril je vais saisir au Conseil constitutionnel de trouver un remplaçant pour que je puisse me reposer », a argué Macky Sall.
MOMAR CISSE