La Fédération des regroupements des Acteurs du Pèlerinage et de la Oumra (FAPO) s’est réunie ce week-end dans le cadre des nouvelles initiatives à mettre en place pour réglementer davantage le Hajj. A cet effet, le président du ‘’Regroupement CAPIO’’, El Hadji Matar Diallo, regrette le fait qu’« actuellement n’importe qui peut faire son petit pèlerinage sans passer par les voyagistes ».
Cette réunion d’information s’est tenue en présence d’une forte représentation des associations et/ou organisations voyagistes mais également du Délégué Général. Après son discours, El Hadji Matar Diallo, d’affirmer que le Premier ministre les a impliqués dans le processus des ‘’grands ensembles’’ : « Cette initiative répond tout simplement au changement du paysage. (…) Le Gouvernement nous appelle à aller vers les grands ensembles et à la mutualisation. Je pense que la solution c’est de mutualiser des ressources et de réviser encore tous les moyens, si on le fait, je dis que ce n’est pas un rêve que demain on retrouvera la communauté, demain on retrouvera les onze mille à dix-sept milles pèlerins dans les mêmes hôtels aussi bien qu’en Médine qu’à la Mecque », prévient-il.
Parlant de la profession qui les anime, El Hadji Matar Diallo estime qu’il y’a toute la potentialité au niveau des ressources humaines, il faut simplement savoir distinguer les enjeux : « Tous les secteurs d’activités seront pris en compte et j’espère qu’on pourra se retrouver si toutefois, au moins les gens comprennent où vont les enjeux. Je pense que quand on voit ici qu’on regorge de ressources sur tous les secteurs d’activités, si on se regroupait on n’aurait pas donc ouvert cette brèche pour permettre aux étrangers de venir nous apprendre ou bien nous conduire pour faire le Pèlerinage », regrette-t-il.
Un projet du comité d’initiative en gestation
« La rencontre d’aujourd’hui a été initiée par un Comité d’initiative composé d’une dizaine de personnes ; l’objectif est de tout simplement regrouper la Communauté du ‘’Hadj’’. Si l’on prend en exemple le Portail électronique qui permet toutes nos transactions, si l’on voit que maintenant l’Arabie Saoudite commence à utiliser des outils d’aide à la prise de décision, notamment les drones (…). Mais l’élément le plus important qui a changé un peu la configuration c’est le regroupement de toutes les entités dans vingt et huit (28) grands ensembles et le Premier ministre a appelé les voyagistes à venir assister, mais par l’intermédiaire des vingt et huit (28) regroupements de la nouvelle configuration, donc l’objectif de ce Comité c’est d’essayer de regrouper ces vingt et huit (28) regroupements afin qu’ensemble nous puissions au moins mutualiser toutes nos ressources et nos moyens.
Au début, il y avait des associations, pour être clair, ces associations ont regroupé l’ensemble des entités pour être l’interface entre ces entités-là et la Délégation générale. Il y avait donc ce qu’on appelle une relation verticale entre ces associations et les entités. Nous, ce que l’on veut créer c’est une structure qui a une relation horizontale avec ces entités, avec ces regroupements et qui va servir de conseils et de recommandations aux autorités. On n’a pas d’ordre à donner aux gens, ils dépendent directement de la Délégation générale. Je crois que parler en profondeur sur ce projet de Maison du Hadj c’est comme si vider la substance de cette organisation qu’on veut mettre en place, il y a quelque chose qui sera proposée à ces jeunes en gestation. Ce qui est sûr c’est que j’ai parlé de ce que font les autres, de l’expérience des anciens qui sont derrière, etc. c’est ça donc que je veux dire tout simplement, nous les privés, on peut aider l’Etat à construire la Maison du Hadj, parce que le territoire qu’on nous a donné sur cette zone-là est indivisible contrairement à ce qu’en pense les autres parce que c’est pour la Communauté du Hadj ».