Grâce à ses nombreuses collaborations, Saliou Samb, plus connu sous le nom d’Amadeus, s’est imposé comme une figure incontournable de la scène musicale. Il ouvre aujourd’hui un nouveau chapitre de son parcours artistique. À l’apogée de son art, il nous présente « Taaru Sénégal », son tout premier album, fruit d’années d’expérience et de création musicale. Loin d’être une simple compilation de morceaux, cet opus confie l’artiste « se révèle être un voyage musical envoûtant, une ode vibrante à la diversité culturelle et aux sentiments universels ». L’artiste y tisse une tapisserie sonore unique, mêlant avec brio mbalakh, salsa, rumba et pop, s’inspirant des grands noms de la musique sénégalaise comme Youssou N’Dour, Ma Sané et Kiné Lam… À travers des titres phares tels que « Legeet » et « Dieye Selemane « , l’album se veut explorer les cicatrices du passé, rendre hommage aux personnes qui ont jalonné son parcours, tout en célébrant fièrement ses racines. Alors qu’une tournée européenne se profile à l’horizon, cette œuvre s’annonce comme une création majeure destinée à marquer durablement les scènes musicales africaine et internationale. Dans cet entretien fait sous le signe de la confidence, l’artiste nous ouvre les portes de son univers musical et nous révèle les secrets de cette création unique… A vous, Massamba Walo !
Pourquoi avoir choisi « Taaru Sénégal » comme titre de votre premier album ?
L’album « Taaru Sénégal » représente bien plus ! C’est une œuvre personnelle qui va au-delà d’une simple collection de chansons. Il s’agit d’une œuvre qui plonge l’auditeur dans un voyage intime au cœur des traditions et de la diversité culturelle sénégalaise. L’amour, thème central y est exploré dans toutes ses dimensions. À travers cette célébration musicale, je cherche à renouer avec mes racines sénégalaises. Chaque morceau de cet album est une déclaration vibrante d’amour, un hommage à la fierté culturelle et une expression passionnée qui met en lumière les multiples facettes de cet attachement.
Comment avez-vous vécu l’attente de vos fans avant la sortie de ce premier album ?
Cette expérience a été particulièrement gratifiante pour moi. En tant qu’artiste, c’est toujours touchant de constater qu’une large audience attend impatiemment la sortie de son projet. C’est d’autant plus significatif pour moi, venant d’une région éloignée du Sénégal, où percer dans le milieu artistique n’était pas chose aisée. Grâce à mon EP, mes singles, et les nombreuses collaborations que j’ai pu réaliser avec des artistes reconnus du Sénégal, la promotion s’est faite naturellement. Je ne peux qu’être reconnaissant de ce succès, Alhamdoulillah.
Comment avez-vous réussi à fusionner les différents genres musicaux présents dans l’album ?
La diversité de mon style musical s’est développée naturellement. Avant de devenir artiste, j’ai été un auditeur passionné de musique. Mon répertoire était particulièrement varié, allant de la salsa au mbalakh traditionnel, en passant par la rumba et la pop j’appréciais vraiment tous les genres. Ces différents styles musicaux ont profondément marqué mon enfance et ont exercé une forte influence sur ma création artistique actuelle. Ma capacité à fusionner facilement différents styles musicaux découle directement de cette exposition précoce à une grande variété de genres. C’est cette richesse d’influences qui me permet aujourd’hui de créer des mélanges musicaux.
Parmi les pionniers de la musique sénégalaise que vous citez (Fatou Guewel, Kiné Lam, Massané, Youssou N’Dour), lequel a le plus influencé votre style musical ?
Il m’est difficile de désigner un seul artiste comme influence principale, car plusieurs grands noms de la musique ont façonné mon parcours artistique. Ma Sané, Kiné Lam, Youssou Ndour et Coumba Gawlo…… ont tous joué un rôle déterminant dans mon développement musical. Ces quatre artistes légendaires exercent sur moi une fascination particulière, et leur musique continue de me transporter et de m’inspirer profondément.
Y a-t-il une chanson de l’album qui vous tient particulièrement à cœur ? Pourquoi ?
Parmi mes chansons, deux me tiennent particulièrement à cœur. La première est « Legeet » (cicatrice), qui explore la façon dont les souvenirs d’une relation passée, qu’elle soit amicale ou amoureuse, peuvent continuer à nous hanter. La seconde est « Dieye Selemane », un hommage à mon producteur qui a joué un rôle crucial dans mon parcours artistique. C’est lui qui m’a découvert à Richard Toll et m’a emmené à Dakar, prenant en charge le financement de mes enregistrements et la réalisation de mes clips vidéo. Je suis conscient que malgré tout mon talent, sans son soutien indéfectible, ma musique n’aurait peut-être pas touché aussi rapidement le public sénégalais.
Quel impact espérez-vous que « Taaru Sénégal » aura sur la scène musicale africaine ?
Mon souhait le plus profond est que « Taaru Senegal » s’inscrive dans la durée comme un album classique, une œuvre intemporelle qui traversera les générations. J’aspire sincèrement à ce que cet album laisse une empreinte durable dans le patrimoine musical sénégalais, et j’espère de tout cœur qu’il atteindra cette dimension.
Quels sont vos projets pour promouvoir cet album à l’international ?
En ce qui concerne la promotion de l’album, les projets sont nombreux, mais cet aspect relève davantage de la partie technique, qui n’est pas directement sous ma responsabilité. Ce que je peux toutefois partager, c’est qu’une tournée européenne est prévue, avec des concerts en live band. L’objectif est de présenter l’album dans différents pays d’Europe, accompagné d’un orchestre complet. De nombreux autres aspects promotionnels sont également en cours de développement, gérés par mon équipe professionnelle.
Prévoyez-vous également une tournée nationale pour présenter cet album au public ?
Absolument ! L’objectif est d’étendre la portée de l’album au-delà de nos frontières habituelles, de conquérir de nouveaux territoires et de toucher un public plus diversifié. C’est une opportunité de partager ma musique avec des auditeurs de différentes cultures et ethnies, enrichissant ainsi les échanges culturels à travers mon art.
ANNA THIAW