Autre point évoqué : la présence des bases militaires françaises au Sénégal ». Alors que le leader de « La France Insoumise » avait tenu à préciser sur cette question que « les relations bilatérales doivent être consenties mutuellement », Ousmane Sonko a été catégorique.
Ousmane Sonko a remis en question la présence de l’armée française au Sénégal, alors que 350 soldats tricolores sont encore sur place. Depuis plusieurs mois, la présence française est massivement rejetée en Afrique de l’Ouest. Estimant que la présence des bases françaises au Sénégal plus de 60 ans après l’indépendance suscite des interrogations légitimes », Sonko invite à la réflexion sur les raisons pour lesquelles, l’armée française bénéficie toujours de plusieurs bases militaires en Afrique et sur l’impact de cette présence sur la souveraineté nationale et l’autonomie stratégie dans Etats africains.
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a évoqué la possibilité de fermer les bases militaires françaises sur le territoire, lors d’un discours prononcé jeudi à une conférence de presse conjointe avec le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, à Dakar. Souverainiste et pourfendeur du panafricanisme social, ce vif opposant au précédent président du Sénégal Macky Sall a été nommé Premier ministre après la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle.
« Rappelant la décision du général De Gaulle de retirer la France dans le commandement intégré de l’OTAN (organisation du traité atlantique) au nom de la « volonté de la France de disposer d’elle-même » qui est incompatible avec une organisation de défense dans laquelle, elle (France) est subordonnée, le leader de Pastef lancera : « je réitère ici, la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est incompatible avec la présence durable de bases militaires étrangères au Sénégal.
Ceci ne remet pas en question les accords de défense que nous entretenons d’ailleurs avec d’autres pays comme les États-Unis, l’Angleterre. Mais les accords de défense ne doivent pas justifier que cette occupation de la presqu’île du Cap vert par l’armée française ».