La révision exceptionnelle des listes électorales en vue de la présidentielle de 2024 démarre à partir de ce jeudi 06 avril et se déroulera jusqu’au samedi 06 mai 2023 sur l’étendue du territoire national et à l’étranger. Les services du ministère de l’Intérieur sont revenus sur la portée et les différentes étapes de cette révision.
Dans le projet de décret portant révision exceptionnelle des listes électorales, l’exigence de mettre à jour les listes électorales avant ce scrutin trouve son fondement dans le Code électoral, notamment à son article L.37 alinéa 5, qui prévoit qu’avant chaque élection générale, une révision exceptionnelle des listes électorales est décidée par décret si l’on se fie au ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome. Pour Birane Sene, directeur de la formation et de la communication à la direction générale des élections (Dge), un dispositif est mis sur pied pour les citoyens sénégalais. Des commissions ont été instituées à cet effet pour la prise en charge des différentes opérations qui seront effectuées à l’étranger comme au plan national. Pour les commissions les demandes varient d’une commission à une autre.
Quatre différentes opérations
Au niveau national, on note d’autres opérations. Il y aura l’inscription des électeurs qui auront 18 ans le 25 février 2025, ou bien ceux qui ont déjà 18 ans ou plus. Ces personnes peuvent venir s’inscrire au niveau des commissions. Les autres sont des personnes qui ont plus de 18 ans c’est-à-dire qui ont 20ans, 30 ans et plus. Ces dernières qui ne sont jamais inscrites sur les listes électorales sont invitées à se rendre au niveau des commissions », a indiqué Birane Sene.
En effet, pour s’inscrire, ces personnes doivent produire ce que l’on appelle la carte biométrique de la CEDEAO. Si la personne n’a pas de lien de rattachement, cette personne doit prouver son appartenance à la commune par la production d’un certificat de résidence. A défaut, elle peut produire une facture d’eau, de téléphone ou un quitus fiscale. Dans la foulée, Birane Sène explique que « la deuxième opération est la modification d’adresse électoral. » Sur ce, indique-t-il, « la personne peut modifier son adresse. Ce qui veut dire que la personne étant dans une commune B peut dédire d’aller s’inscrire dans une autre commune A. Ce sera un changement d’adresse électorale de la personne qui est dans un centre de vote B et d’aller vers le centre C, à partir de ce moment, on parle de changement de statut. » La troisième opération c’est ce qu’on appelle le changement de statut avec les personnes qui étaient militaires et paramilitaires et qui deviennent des civils ou des civils qui deviennent des militaires paramilitaires. Elles concernent les personnes touchées par la radiation d’électeurs dont ceux qui ont décédées, frappées d’une incapacité qui fait de la loi ou ne devant plus figurer sur le listes électorales. Dans ce cas, le demandeur doit prouver qu’il est électeur par sa carte d’électeurs biométrique et avoir une pièce qui atteste de son décès ou d’une incapacité. Si c’est à l’étranger, Birane Sène explique ce sont ces quatre opérations à faire mais exceptée de changement de statut.
Une commission dans chaque commune
A la question de savoir le nombre de commissions installée, ce dernier indique que la loi dit que dans chaque commune, une commission sera installée. « Donc dans toutes les communes, il y aura une commission au moins et à l’étranger également il y’a une liste pour déterminer le pays concerné par la révision des listes électorales et donc, les agents des élections sont déjà à étranger dont certains et les autorités prendront les mesures nécessaires. Dans toutes les commissions et les présidents seront sur place et prendre les sénégalais qui le désirent », souligne-t-il.
Les primo-votants un véritable enjeu
Bien que l’enjeu reste l’inscription des primo-votants, des dispositions particulières sont prises. Pour le directeur de la formation tout citoyen voulant s’inscrire sur les listes le fera et donc, « les commissions ont été instituées et mises en place aujourd’hui et le travail commence ».
MOMAR CISSE