Suite à l’étude du conseil Constitutionnel, la demande de Macky SALL a été simplement rejetée par les membres du conseil. Non, la date du 2 juin, proposée par le dialogue national pour le premier tour, n’est pas recevable.
Au delà de la question du report, d’autres éléments ont été abordés. Non, la liste des 19 candidats validée par le Conseil constitutionnel ne peut être soumise à un réexamen.
Mais un « Niet » pour le prolongement du mandat du président de la République. Par cette décision datée du 5 mars, rendue publique le lendemain, les sept juges de la plus haute juridiction sénégalaise ont mis à bas la feuille de route qu’avait dessinée Macky Sall pour sortir de la crise politique ouverte par l’annonce du report de la présidentielle.
Nouvelle date, même candidats. Le premier tour de la présidentielle, initialement prévu le 25 février, un temps repoussé au 2 juin, se tiendra donc le 24 mars prochain. Ne seront en lice que les 19 candidats validés par le Conseil constitutionnel. Ni Karim Wade, dont l’invalidation de la candidature avait été l’un des éléments déclencheurs de la crise, ni Ousmane Sonko, considéré comme l’opposant numéro 1 à Macky Sall à la fin du mandat de ce dernier, n’auront de bulletin à leur nom dans les bureaux de vote.
La campagne est (re)partie. Dès ce vendredi 8 mars à minuit, les candidats vont donc se relancer à la hâte dans une campagne express. Deux semaines à peine, soit une de moins que ce qui est théoriquement prévu par le code électoral, pour partir à la rencontre des électeurs.
Un temps d’autant plus court que, dans les états-majors des candidats en lice, la perspective de repartir sur le terrain aussi rapidement était loin d’être à l’ordre du jour.