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Journée Mondiale de la Liberté de Presse : ‘’Pour la première fois de l’histoire du Sénégal, cette date très symbolique va trouver un journaliste en prison’’, selon la CAP
Go: Quand la presse s'en mêle. ..

Presse sénégalaise :  Le lourd fardeau de la liberté 

La polémique continue sur le rapport, cette année de Reporter sans frontières (Rsf) à propos de la liberté de la Presse sénégalaise .  Le porte-parole du Gouvernement a réagi vigoureusement en contestant le classement ainsi fait. Le Sénégal ayant régressé de plus de 30 places. Il va sans dire que l’arrestation récente de journalistes et le placement sous contrôle judiciaire d’autres y est pour quelque chose.

Là dessus, les réactions notées de la part des autorités publiques font état de nécessité de contrôler le travail des journalistes afin qu’ils se conforment à l’éthique et à déontologie. Et que certains parmi eux profitaient de leur statut pour des activités politiques et autres missions en porte à faux avec les règles qui régissent leur métier.  Il va de soi que ces accusations ne sont pas infondées car avec la diversité de la profession et la facilité à y accéder, on y a retrouvé des usurpateurs prêts à tout pour satisfaire des intérêts privés. A cela s’ajoute la tendance, pour des journalistes, d’épouser les missions des activistes et leur manière de travailler.

Tout cela est observable de nos jours mais cela ne saurait justifier les arrestations et les empoisonnements.   Car, faute d’avoir réussi la dépénalisation des délits de presse du fait de l’intransigeance de certains députés, le Sénégal devrait s’inscrire dans une dépénalisation de fait en permettant ainsi aux journalistes de faite leur travail sans risques majeurs. Cela ne veut nullement dire qu’ils auront le droit de diffamer sans conséquences. Cela veut dire que l’Etat va cesser de s’en prendre aux eux et laisse le soin à ceux qui se sentent diffamés, de saisir  soit le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored), soit la Justice.

Les choses ont d’ailleurs toujours fonctionné de cette manière. C’est d’ailleurs pour cette raison que la presse a toujours été bien notée même si les procès en diffamation ne manquaient pas.  Le problème vient du fait que le Parquet s’en est mêlé pour certaines affaires arguant entre autres, des chefs d’inculpation de diffusion de nouvelles nouvelles, de discrédit jeté sur les institutions, etc. Et même si certains de ses chefs d’inculpation peuvent être fondés, la presse a toujours survécu parce que l’Etat a plus ou moins joué le jeu.

Aujourd’hui, les autorités semblent avoir pris une autre option, celle de traquer les journalistes dont il pense qu’ils ne font pas correctement leur métier parce qu’à la solde de personnes et de groupes.  Or, c’est cette approche qui n’est pas la bonne.  La liberté de la presse ne signifie pas que le journaliste ne se trompe pas ou qu’on ne le trompe pas en lui donnant de fausses et qu’il ne se trompe pas d’appréciation sur une situation donnée.  Cela veut simplement dire que l’Etat qui lui permet l’exercice de cette lourde responsabilité qui est à la limite, un fardeau, celui de la liberté, ne lui tienne pas rigueur.

Bien sûr, il y a un seuil de tolérance à partir duquel l’intervention des autorités devient souhaitable. Mais c’est en cas de situation vraiment exceptionnelle où extrême où le journaliste menacerait la paix sociale et la stabilité de l’Etat sans des propositions indiscutables pour tous. Mais ces situations sont rarissimes.  Ce qui veut dire, en clair, que les journalistes doivent faire leur métier en toute liberté mais aussi en toute responsabilité. Ce qui, en cas de faute, rendrait celle-ci excusable.

 


Assane Samb

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