Deux acteurs politiques de l’opposition en l’occurrence Guy Marius Sagna et Aminata Touré ont demandé ce lundi la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour mettre la lumière sur le scandale présumé des contrats miniers révélé par Me Moussa Diop. Pour eux, ces accusations «graves» mériteraient la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire pour édifier l’opinion publique.
Les accusations de Me Moussa Diop contre des hautes personnalités sur des prétendus contrats miniers risquent de faire couler beaucoup d’encre. En effet, l’ancien directeur de la société Dakar Dem Dikk a indiqué en marge d’une conférence de presse que l’ancien ministre de l’énergie Aly Ngouille Ndiaye aurait délivré des permis d’exploration et d’exploitation d’une mine de diamants en faveur de l’homme d’affaires M. Mimran en violation de la loi.
Des accusations qui ne sont pas passées inaperçues et qui ont interpellé Guy Marius Sagna qui a saisi l’Assemblée nationale pour la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire « J’ai déposé aujourd’hui lundi 11 décembre 2023 une proposition pour la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire pour édifier l’Assemblée nationale et l’opinion publique sur les allégations de Me Moussa Diop relatives à des permis d’exploration et d’exploitation d’une mine de diamants impliquant l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye, le Président de la République Monsieur Macky Sall et l’homme d’affaires Jean-Claude Mimran en violation de l’article 25 de la constitution du Sénégal », a-t-il fait savoir.
Emboîtant le pas à l’activiste, Aminata Touré réclame elle aussi la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire. Selon elle, les allégations « graves » de maître Moussa Diop méritent d’être clarifiées pour l’équilibre et la stabilité de notre pays et invite le gouvernement à collaborer entièrement avec le parlement. Sur un autre registre, Guy Marius Sagna a mentionné avoir déposé une question écrite relative à la gestion du fonds d’appui et de développement de la presse. L’activiste considère que le ministre de la communication gère ce fonds de manière « antidémocratique » en combattant le groupe Walfadjiri qui, selon lui, dispose d’une ligne éditoriale qui n’est pas conforme aux objectifs du parti au pouvoir.
EL HADJI MODY DIOP