Protection Social: La DGPSN dans l’optique d’accroître son financement et améliorer sa couverture

La délégation générale à la protection sociale et la solidarité nationale a tenu hier son « café de la protection sociale » dont le thème porte sur le financement de la protection sociale au Sénégal. C’est une initiative inspirée du Projet d’Appui au Développement du Système de Protection sociale (PADSPS) financé par la Délégation de l’Union européenne dans le cadre de son partenariat avec le Gouvernement du Sénégal.

Un cadre d’échanges et de réflexions de l’ensemble des acteurs sur les questions importantes du secteur, visant à renforcer le système de la protection sociale et améliorer la couverture. « Le « café de la Protection sociale » constitue un moment important pour la DGPSN de renforcer et développer les synergies dans les interventions des différents acteurs du secteur en vue de réduire la fragmentation et assurer une meilleure cohérence des actions entreprises par les ministères sectoriels et les Partenaires au Développement (PAD) », a déclaré Mme Aminata Sow  la délégué général à la protection social à l’ouverture des échanges.

 Le débat portant sur le financement de la protection sociale au Sénégal constitue le principal défi auquel est confronté le secteur à en croire les acteurs. De ce fait, Mme Aminata Sow estime que, pour apporter des réponses structurelles à ce déficit, des réformes budgétaires et fiscales majeures devraient être initiées pour assurer un financement adéquat et durable de la Protection sociale afin de réussir son universalité, conformément à l’esprit de l’accélérateur mondiale pour l’emploi et la Protection sociale et des Transitions justes lancé par le Secrétaire général des Nations-unies en visant, entre autres, l’extension de la protection sociale.

Accroître son financement pour améliorer sa couverture

« La proportion de la population qui est couvert par la protection sociale reste relativement faible et l’un des défi sur lesquels nous travaillons tous, c’est comment accroître le financement pour la protection sociale et donc cette discussion que nous avons aujourd’hui permet de contribuer à cette réflexion » a renseigné Adam Dramane Bathiaby, spécialiste protection sociale pour le bureau international du travail. Selon ce spécialiste protection sociale au BIT, lorsqu’on regarde par exemple le contexte du Sénégal, comment est-ce que nous pouvons accroître le financement de la protection sociale pour améliorer la couverture. Au niveau du Sénégal vous avez principalement deux types de mécanisme de protection sociale, au Sénégal il a des mécanismes qui sont destinées aux populations vulnérables, c’est à dire les populations pauvres qui n’ont pas de ressources pour contribuer pour la protection sociale. Ces mécanismes sont financés par l’état alors la question qui se pose à ce niveau, c’est comment l’état va accroître son espace budgétaire pour soutenir les programmes qui sont destinées aux populations vulnérables. Adam Dramane Bathiaby, de noter que « On peut avoir de nouvelles taxes dont les ressources sont affectés à la protection sociale, on peut plus prioriser la protection sociale dans le budget de l’état par ce qu’on peut constater que certains secteurs qui n’ont pas trop d’impact sur le bien-être des populations, reçoivent plus de ressources que la protection sociale. On peut faire une réaffectation, donc pour tous ces mécanismes qui sont adressés aux populations pauvres et vulnérables, tout le travail que nous faisons c’est de donner au gouvernement les pistes possibles pour pouvoir étendre le financement de la protection sociale. Le deuxième volet est le mécanisme contributif. C’est à dire que les personnes doivent payer une contribution pour bénéficier de la protection sociale » a-t-il soutenu lors du « café de la protection sociale » organisé par la délégation à la protection social

Le Sénégal disposant déjà de mécanismes contributif qui sont en place que ça soit l’IPRES, la caisse de sécurité sociale la CMU, mais Adam Dramane Bathiaby souligne que le grand défis est que ces mécanismes la n’arrive pas à capter les populations de l’économie informelle. « le travail qu’il y’a a faire là c’est comment mettre en place des mécanismes adaptés pour permettre aux travailleurs de l’économie informelle de contribuer pour leurs protection sociale ».

Rosita Mendy