Réchauffement Climatique: Les températures risquent de dépasser régulièrement les 50 °C d’ici la fin du siècle

Certains pays méditerranéens, du Moyen-Orient et du sud de l’Europe, doivent se préparer à connaître des températures atteignant régulièrement les 50 °C entre 2050 et 2100. Découvrez les 12 zones les plus à risque.

Franchir le seuil des 50 °C n’aura bientôt plus rien d’exceptionnel pour les pays du sud de l’Europe, de la Méditerranée et du Moyen-Orient, et ce risque est directement lié à l’influence humaine, selon une étude publiée dans NPJ fin mai. Les chercheurs ont tout d’abord sélectionné les 12 régions où les fortes  progressent le plus vite, avant de comparer leur évolution à l’aide de différentes  : un scénario sans  lié aux  de gaz à effet de serre, et un scénario avec ce réchauffement lié aux activités humaines.

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Sur les 12 pays les plus à risque, un se trouve en Europe

La hausse des températures, comparée à l’ère préindustrielle, atteint déjà +1,1 °C, et un scénario à +2 °C changerait la face du monde : en dehors de l’Antarctique, tous les continents subiraient des températures égales ou supérieures à 50 °C. La plupart subiront ces températures extrêmes de manière ponctuelle, mais dans certains pays, elles seront régulières et communes. Il s’agit du sud de l’Espagne, du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, de la Libye, de l’Égypte, de la Turquie, de la Jordanie, d’Israël, de l’Arabie saoudite, du Qatar, et des Émirats arabes unis.

Dans chacune de ces zones étudiées, la probabilité de franchir le seuil des 50 °C serait extrêmement faible, voire impossible, dans un monde sans réchauffement d’origine anthropique, comme c’était le cas avant la révolution industrielle. Avec le réchauffement en cours, la probabilité de connaître des températures extrêmes, c’est-à-dire égales ou supérieures à 50 °C, sera très élevée chaque année à partir de 2100 : les habitants de ces régions seront confrontés à des températures que l’humanité n’a pas connu depuis 6 000 ans. Ces 12 zones devraient aussi connaître un à deux mois supplémentaires de chaleur mortelle chaque année d’ici la fin du siècle.

Une migration du climat très chaud vers l’Europe

Actuellement, seule l’Arabie saoudite connaît régulièrement une température atteignant ou dépassant le seuil des 50 °C. Aux Émirats arabes unis, au Qatar, en Libye, et en Arabie saoudite, les résultats des simulations climatiques montrent que les 50 °C seront déjà très courants d’ici 2050. D’ici 2100, tous ces pays seront régulièrement confrontés à des valeurs atteignant ou dépassant les 50 °C. En Espagne, les 50 °C ne seront pas aussi courants que dans les pays du Moyen-Orient, mais ils seront parfois atteints quand même.

Les chercheurs précisent qu’une migration climatique vers l’Europe est bien en marche, et elle débute par le sud de l’Espagne : le climat de plus en plus extrême du Maghreb a tendance à remonter vers l’Europe, tout d’abord l’Espagne, mais des indices montrent qu’il va continuer à s’étaler vers les autres pays européens. Ce qui se passe au Moyen-Orient, ainsi qu’au sud de l’Espagne, est donc un aperçu du futur possible en Europe si rien n’est fait pour stopper le réchauffement climatique.

L’Etre humain est pour le moment incapable de s’adapter à une chaleur extrême

Rappelons qu’une ville au climat tempéré, comme Londres, a connu une température de 40 °C au cours de l’été 2022, un seuil que beaucoup auraient jugé impensable 10 ans en arrière.

À ceux qui répondent que les régions du Moyen-Orient sont déjà habituées aux fortes chaleurs, et que le seuil qui sera franchi dans le futur n’est qu’une légère aggravation de ce qu’ils connaissent déjà, les auteurs de l’étude citent l’exemple de l’Inde : les habitants de ce pays chaud et humide, aux conditions difficilement soutenables même sans réchauffement climatique, n’ont pas su faire face à la canicule historique du printemps 2022 et des milliers de personnes sont décédées. Car en dehors du simple coup de chaleur mortel, les conséquences sur la santé (maladies et virus), l’agriculture, l’économie, et les déplacements de populations, sont autant de défis auxquels l’humain a pour le moment montré qu’il n’était pas capable de s’adapter.

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