La relance de l’économie reste un palliatif surtout après la Covid. Une rencontre a permis aux acteurs de se pencher sur la question. Il s’agit du Fongip et de la banque mondiale.
L’Etat du Sénégal a bénéficié de l’appui de la Banque Mondiale pour la mise en œuvre du Projet Emplois, Transformation Economique et Relance (ETER). Dans ce cadre, le Fonds de garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) est chargé de l’exécution de la composante relative à l’accès au financement par le biais des garanties partielles des crédits accordés aux micros, petites et moyennes entreprises (MPME). A cet effet, le Fongip envisage de s’appuyer sur des intermédiaires financiers parmi lesquels les systèmes financiers décentralisés (SFD). Selon la Directrice du Fongip, Thérèse Faye le
programme a été conçu par le gouvernement du Sénégal et « c’est la banque mondiale qui a financé ce projet. Le montant qui concerne le Fongip estimé à hauteur de 25 milliards dont 50% pour la garantie. Au niveau du système de financement décentralisé et les 50 % destinés au secteur formel, à travers les banques. ».
À l’en croire cette rencontre s’inscrit dans le cadre de partage avec les acteurs de la microfinance pour identifier les critères d’éligibilité pour la mise en œuvre de ce programme. « Nous sommes dans un contexte de la relance économique, il nous faut effectivement des rencontres mais également des moyens pour accompagner le secteur formel et le secteur informel. Cette relance a été lancée à travers des autres mécanismes, il faut comprendre que Fongip a un défi majeur. Il s’agit d’accélérer les procédures, faire comprendre aux acteurs le projet comment cela va dérouler et qui sera retenu pour la mise œuvre des activités », explique t- elle. De plus, elle ajoute : « nous avons besoin d’une performance et en même temps les ressources internes. C’est là raison pour laquelle nous avons tenus cette première réunion pour les Sfd et certainement y’aura d’autres réunions avec les acteurs du système bancaire. Pour les critères spécifiques se sont des questions que nous allons discuter après et y’aura un processus de validation avec tous les acteurs impliqués par le projet. »
Par ailleurs, l’objectif principal du programme ETER est d’accélérer la compétitivité des chaînes de valeurs sélectionnées et celle des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et d’accroître les investissements privés au Sénégal. En effet, « nous devons engager le temps de l’action pour atteindre les résultats planifiés dans le document de projet dont la formulation a été un moment intensément vécu par les parties prenantes » , conclut Thérèse Faye.
Le représentant de la banque mondiale a pour sa part déclaré : « Eter est un projet nécessaire qui relance l’économie qui est en train de souffrir de la pandémie du covid-19. Notre interlocuteur estime qu’il est ambitieux aussi car le gouvernement sénégalais a mis des moyens financiers. Ce projet est basé sur des composantes qui rentre en synergie de l’une vers l’autres. Le gouvernement a présenté à la banque mondiale et on l’a jugé excellent et on a décidé de venir le financer. Le financement a été octroyé le mois dernier et on passe le premier décaissement aura lieu le mois septembre de cet année. « On va financer des résultats, plus le gouvernement obtient des résultats dans la relance économique plus la banque mondiale finance le projet du gouvernement. C’est du gagnant-gagnant et le montant est de 125 millions de dollars à peu près 65 milliards de franc Cfa étalé sur 4ans », martèle- t-il.