La Fédération Internationale des Ouvriers du Transport (ITF) a effectué une visite au Sénégal pour s’enquérir des conditions de travail des ouvriers dans le domaine de la pêche maritime. Il a été noté un manque de respect de leurs droits que l’ITF compte faire avec les syndicats en place.
Pour mieux soutenir les ouvriers de la pêche maritime, la Fédération Internationale des Ouvriers du Transport (ITF) a effectué une visite au Sénégal pour s’enquérir de leurs conditions de travail. Selon Matilda Adjakgba de l’ITF Londres, section de pêche, l’objectif de leur mission reste la C188, une convention de l’organisation internationale du travail (OIT) sur le travail de la pêche et l’accord de CAP 2012 de l’ONU. « Le Sénégal a déjà ratifié cette convention en 2018. Je suis venue pour rencontrer les pêcheurs industriels afin de leur informer sur le contenu de ladite convention pourqu’ils sachent leurs droits », dit-elle. Et de poursuivre: » L’OIT insiste sur certains droits minimaux comme l’élimination de la discrimination et d’avoir un environnement sûr et salubre de travail ». Après avoir écouté les travailleurs les pêcheurs, elle se dit indignée. » Il y a des travailleurs qui dorment par terre dans les bateaux, qui lavent leurs habits à la main alors qu’il y a une machine à laver dans le navire, ce qui relève de la discrimination », regrette-t-elle. Elle ajoute que dans certains navires, il n’y a même pas l’eau potable pour les pêcheurs. « La convention 688 parle de la sécurité sociale et certains amateurs ne payent pas leur sécurité sociale et la gardent sur leur compte », se désole-t-elle.
Elle reste optimiste qu’il y aura une amélioration de leurs conditions de travail. « La sécurité à bord des navires de pêche reste une préoccupation et doit être améliorée », préconise-t-elle. Et de renchérir : »La direction de la sécurité maritime fait beaucoup d’efforts avec des visites inopenées sur les navires de pêche mais malheureusement, le Sénégal n’a pas encore été ratifié l’accord de CAC qui ne va plus tarder », fait-elle savoir. A ces manquements, elle y ajoute les conditions difficiles de travail des marins qui peuvent rester longtemps sans être payés. « Parfois, ils rentrent à la maison et après leur prime de pêche est coupée », s’indigne-t-elle.
Pour y faire face, ces acteurs comptent travailler avec les syndicats en place.
NGOYA NDIAYE