Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes (SAMES) réclame ‘’un régime juridique particulier’’ pour ses membres à l’image des autres professions bénéficiant d’un »privilège de juridiction » afin »de garantir un environnement favorable à l’exercice de la profession médicale ».
»Le SAMES invite à une révision des procédures impliquant un médecin, pharmacien et chirurgien-dentiste dans l’exercice de ses fonctions avec une saisie obligatoire des instances de nos ordres respectifs ainsi que le ministère de tutelle afin d’éviter toute interruption dans les prestations de soins pour l’intérêt de nos concitoyens », lit-on dans une déclaration lue par Dr Diabel Dramé, le Secrétaire général national du SAMES au terme de la réunion du Comité exécutif national (CEN) du syndicat.
Cette instance qui s’est réunie durant trois jours à Saint-Louis (11 au 13 août) s’est offusquée ‘’des arrestations tous azimuts et systématiques des personnels de santé pour de simples faits supposés et en l’absence de toute enquête préalable ». Le syndicat »s’offusque avec la dernière énergie de ces pratiques imprudentes qui portent atteinte au bon fonctionnement des structures sanitaires avec des conséquences parfois dramatiques ».
Pour le syndicat, cette demande »ne remet en cause ni le principe de l’égalité des citoyens devant la loi », ni le fait que ses membres soient »des justiciables » mais s’inscrit dans une dynamique de garantir un environnement favorable à l’exercice de la profession médicale en mettant en place un régime juridique particulier à l’image des autres professions qui bénéficient d’un privilège de juridiction.
Durant cette rencontre, le SAMES s’est aussi penché sur la situation des infrastructures hospitalières dans les régions. Il dit avoir noté »un important gap dans la région de Saint-Louis en termes d’infrastructures et de ressources humaines notamment de médecins spécialistes ».
Le SAMES en appelle à »une solution rapide » après ce constat fait à l’Etablissement Publique de Santé (EPS) de Richard-Toll et à l’EPS2 de Ndioum. Pour les syndicalistes, l’UFR santé de l’université Gaston berger doit contribuer à améliorer de manière notable la disponibilité des spécialistes et universitaires, en appuyant la recherche locale et en participant au fonctionnement du futur EPS 4 de Saint Louis.
Le SAMES appelle également à une gestion efficiente et transparente des ressources humaines, financières et matérielles, largement insuffisantes, allouées au secteur de la santé.