Secteur de la Pharmacie:  Les acteurs plaident pour la souveraineté
Secteur de la Pharmacie:  Les acteurs plaident pour la souveraineté

Secteur de la Pharmacie:  Les acteurs plaident pour la souveraineté

En prélude au 22e forum pharmaceutique international de Dakar qui se tiendra du 1er au 4 juin, les organisateurs ont fait face à la presse. Occasion saisie par les initiateurs ont plaidé pour une souveraineté de l’industrie pharmaceutique en Afrique.

Le 22e forum pharmaceutique international de Dakar servira de tribune aux acteurs de réfléchir sur la souveraineté pharmaceutique. Selon le président du comité d’organisation dudit forum, Dr Ameth Niang, ce sont des professionnels de la pharmacie qui se sont donné rendez-vous pour pouvoir contribuer à l’effort du déploiement de mission de santé publique. « Ce forum va sortir l’Afrique d’un certain nombre de  défis qui s’appellent souveraineté pharmaceutique, des médicaments de qualité mais aussi accessible. C’est cela qui a prévalu que l’Afrique se dote d’une agence africaine du médicament à l’image de ce qui se fait en Europe. Nous ne pouvons plus être dans une dynamique de proportion d’importation de médicaments à 95% sur 5% de production », dit-il.

Publicités

Et de poursuivre : « L’une des ambitions les plus importantes est de se doter d’une plateforme qui va permettre à toutes les entités de pouvoir réfléchir et faire des propositions à l’autorité politique pour que cette souveraineté pharmaceutique puisse être une réalité.  L’industrie pharmaceutique constitue les moyens les plus sûrs pour que l’Afrique puisse se doter la capacité à pouvoir produire pour elle-même et par elle-même ; c’est en cela que le forum trouve son importance et il faut que nous puissions répondre favorablement aux besoins de nos populations par rapport aux médicaments ». De son avis, on ne peut pas parler de santé sans parler de médicaments qui occupe une place assez importante. « Le Sénégal a le privilège de l’organiser pour la 3é fois.  Nous attendons beaucoup du Chef de l’Etat pour relever le défi de l’organisation et placer l’image du Sénégal comme nous avons l’habitude de la faire. L’Afrique n’intervient pas en proportion dans le domaine de la recherche en pharmacie. Ce forum s’adresse à tous les sénégalais mais pas seulement au secteur de la pharmacie », fait-il savoir. Il rappelle que lors de la Covid 19, la France s’est rétracté pour dire que ses produits ne feront plus objet d’exportation. « C’est pour répondre à des besoins de santé des populations.

Donc pourquoi pas nous ne pouvons pas réfléchir par rapport à ce qui devra nous permettre d’assurer cette souveraineté. Le marché pharmaceutique sénégalais représente 160 milliards d’importation », dit-il. Et d’ajouter : « Il faut renverser la tendance-là. Nous devons pouvoir mener une politique d’orientation par rapport à une meilleure prise en charge de ces besoins en médicaments. Si nous avons l’opportunité de les fabriquer localement même si cela restait entre nous, c’est une réussite. Car  le Maroc, l’Algérie ont  presque 75 à 80% et tous les produits qui sont fabriqués chez eux ne font pas l’objet d’importation. Donc la volonté politique est importante quoi que les professionnels puissent faire, s’ils ne sont pas accompagnés par une politique, cela ne passera pas ».Sur la vente de médicaments dans la rue, Dr Ameth Niang se veut clair. « Si l’Etat voudrait que ça cesse, cela va cesser.

Et on ne sait pas jusqu’à présent ce marché se développe au prix de la vie de nos populations. Il faut qu’on se dise la vérité, cela ne peut pas continuer, ni prospérer. Touba est l’une des villes qui compte le plus d’insuffisants rénaux, de développement de maladies chroniques, de maladies liées à l’usage abusif de médicaments et  c’est une menace à la santé des populations de Touba », martèle-t-il.

 

Vérifier aussi

Education nationale : Un recensement des enseignants recommandé par le ministre 

Arès une forte demande, le personnel des enseignants du Sénégal sera finalement recensé et s’agira …