La maladie s’est quelque peu fait oublier par l’autre pandémie, le coronavirus. Le Sida est pourtant toujours là, infectant plusieurs centaines de personnes. Le district de santé de Vélingara a fait le point sur la situation de la maladie dans le département. Le Dr Omar Sané a convoqué la presse locale, hier jeudi 1er décembre, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, pour informer le public : pour que nul n’en ignore.
Au grand étonnement de tout le monde, il déclare : «Durant le premier semestre 2022, nous avions 754 personnes suivies vivant avec le Vih dont 20 enfants de 0 à 14 ans, 518 femmes (13 femmes enceintes) et 12 enfants nés de mères séropositives.» Des chiffres qui ont eu le don de soulever des soupirs d’étonnement dans le lot des reporters qui écoutaient le technicien de la santé. Un étonnement né du silence et de la pudeur avec laquelle on couvre la maladie dans cette localité.
Dr Sané poursuit : «85% des personnes vivant avec le Vih (Pvvih) connaissent leur statut sérologique chez les adultes contre 17% chez les enfants.» En outre, «71% des Pvvih qui connaissent leur statut sérologique sont sous traitement Arv, contre 100% chez les enfants». Ce n’est pas tout. Dr Sané ajoute «que 90% des patients sous traitement Arv ont une charge virale indétectable contre 50% chez les enfants».
A rappeler que le thème de la Journée mondiale de lutte contre le Sida de cette année est : «Pousser pour l’égalité.» A Vélingara, malgré les bonnes performances notées dans la riposte contre la pandémie, des défis restent à être relevés. Aussi pour coller au thème, des efforts supplémentaires doivent être consentis par les pouvoirs publics et les partenaires extérieurs. C’est à cette seule condition, selon des techniciens de santé, que l’accès aux soins de maximum de malades sera garanti, l’information sanitaire pourrait continuer à être partagée pour des prises de décisions responsables ainsi que l’élimination de la transmission mère-enfant.