Uploader By Gse7en
Linux rewmi 5.15.0-94-generic #104-Ubuntu SMP Tue Jan 9 15:25:40 UTC 2024 x86_64
62291288 45191667

Situation de l’emploi : Le taux de chômage avoisine les 50 %

Au Sénégal, le secteur informel domine l’économie. C’est pourquoi, les populations n’ont pas l’habitude de s’inscrire sur les listes de chercheurs d’emploi, comme partout en Afrique subsaharienne, ce qui fait que le taux de chômage avoisine les 50%.

Le taux de chômage réel au Sénégal avoisine les 45 % à 50 % de la population, même si des chiffres révèlent qu’il y a 491 mille emplois créés de 2012 à 2019. Cette révélation est d’El Hadj Mounirou Ndiaye, économiste, enseignant-chercheur au Département Sciences économiques et de Gestion de l’Université de Thiès. Pour lui, cela est dû à plusieurs facteurs. Premièrement, le tissu économique est dominé par le secteur informel à presque 90 %. Deuxièmement, les experts qu’on envoie en Afrique n’ont pas approfondi des situations africaines.

Du fait que les modèles d’absorption qui ont été adoptés dans le cadre des plans d’ajustements structurels n’ont pas été adoptés, concoctés ou bien élaborés par des Africains. Car, ces experts qui nous font ces propositions, vivent un peu éloignés de l’Afrique, et n’ont pas une certaine maîtrise des situations, des réalités africaines. «Et jusqu’à présent, cela continue. Que ce soit le Bit, l’Oit, l’OMC, le Fmi, la Banque mondiale, il y a toujours des recommandations qui nous sont faites mais qui ne collent pas toujours aux réalités du terrain», a-t-il fait part. «Et jusqu’à présent, cela continue au niveau de ces institutions internationales.

Il y a toujours des recommandations qui nous sont faites mais qui ne collent pas toujours aux réalités du terrain», ajoute-t-il. Troisièmement, les populations n’ont pas cette habitude de s’inscrire sur les listes de chercheurs d’emploi, alors que les chiffres qu’on nous donne quand on calcule le chômage, émanent de ceux qui sont à la recherche d’emploi. Parce que, quelqu’un qui est qualifié et qui ne cherche pas un emploi, est considéré comme un chômeur. Quatrièmement, l’Afrique surtout la région Ouest africaine est assaillie par beaucoup de foyers de tensions, notamment au Mali, au Tchad, au Niger et au Burkina Faso.

Ce qui fait que, dit-il, «si nous compilons tous ces facteurs, le taux de chômage devient assez faible au Sénégal et tourne autour de 15,60 % à 16 %. L’économiste faisait une intervention sur le rapport numéro 1 du Rasa publié l’année dernière. Par rapport aux accompagnements sur le plan du développement de ces institutions internationales aux pays africains, M. Ndiaye de constater que depuis les indépendances (1960) à nos jours, «il n’y a pas eu d’avancement, d’embellie» dans ce domaine, même si ces dernières produisent chaque année des rapports accompagnés de visites.

C’est pourquoi, il appelle les Africains à créer leurs propres solutions à leurs problèmes et de ne pas calculer les autres. El Hadji Mounirou Ndiaye a fait part, par ailleurs, que le Rasa est en train de proposer un indice de souveraineté qui sera basé sur un certain nombre d’indicateurs. Ce qui permettrait de véritablement trouver le taux réel de chômage. Selon lui, le Rasa est en train de s’occuper d’abord des mécanismes de gouvernance, des structures étatiques qui produisent ces calculs-là.

 La souveraineté en Afrique reste problématique

El Mounirou Ndiaye a également déclaré qu’il n’y a pas de souveraineté, ni d’autonomie et pas encore d’indépendance en Afrique, si on se base sur les marchés publics où il y a beaucoup de choses à refaire pour intégrer, prendre en compte, impliquer davantage le secteur privé. Pour ce dernier, ce qui se passe au niveau des contrats pétroliers, montre à suffisance que «nous ne sommes pas souverains». Avant de s’indigner : «les décisions qui nous concernent ne sont pas concoctées chez nous.

Nous dépendons encore des centres de décision qui nous échappent. Le franc CFA, par exemple, en est une illustration». Selon lui, «la détermination de la politique du franc CFA dépend de la détermination de la politique financière de l’Union Européenne». D’après lui, l’Euro, quelle que soit sa position, continue de nous poser des problèmes et sa valeur n’est pas décidée en Afrique. Il préconise un secteur privé fort pour relancer l’économie.


NGOYA NDIAYE

Vérifier aussi

migrantss 2

51% des migrants en Espagne sont des femmes

Les crises permanentes dans l’enseignement supérieur et l’émigration clandestine restent une préoccupation pour le Médiateur …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *