Un kamikaze, « déguisé en soldat », s’est fait exploser devant des recrues « qui faisaient la queue devant le camp » militaire General Dhegobadan, dans l’est de la ville, a déclaré Mohamed Adan, affirmant avoir « compté une quinzaine de nouvelles recrues qui ont été tuées dans l’explosion ».
« Le nombre de morts peut être plus élevé », a-t-il ajouté. « Le kamikaze a visé les nouvelles recrues qui faisaient la queue (…), c’était horrible », a confirmé un autre officier, le colonel Ahmed Ismail.
Ce bilan provisoire est un des plus lourds enregistrés depuis un an et demi dans la capitale somalienne, régulièrement secouée par des attaques des islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont juré la perte du gouvernement fédéral soutenu par la communauté internationale.
Ces attaques, menées par des kamikazes ou à la voiture piégée, visent souvent des cibles sécuritaires (checkpoints et bases de l’armée et de la police).
Le 28 décembre 2019, une attaque à la voiture piégée contre un poste de contrôle dans un quartier animé de Mogadiscio avait fait au moins 81 morts, selon un bilan officiel. Cet attentat n’avait pas été revendiqué par les shebab.
Le 17 août 2020, une attaque d’envergure revendiquée par les shebab sur un hôtel de Mogadiscio fréquenté par des responsables gouvernementaux, avait fait onze morts, selon un bilan officiel.