La négociation avec le régime militaire au Niger doit être le « socle de notre approche », a déclaré jeudi à Abuja le président du Nigeria Bola Tinubu à l’ouverture d’un nouveau Sommet CEDEAO sur le Niger. « Il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue comme socle de notre approche », a déclaré le président du Nigeria, qui assure la présidence tournante de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest opposés au coup d’État au Niger se réunissent jeudi à Abuja pour un sommet crucial, après l’échec de leur ultimatum aux militaires qui ont pris le pouvoir. Le chef de l’ONU se dit « très préoccupé » par les conditions de détention du président Bazoum. Suivez la situation heure par heure.
La négociation avec la junte doit être le « socle de notre approche », selon le président de la Cédéao
La négociation avec la junte au Niger doit être le « socle de notre approche », a déclaré jeudi à Abuja le président du Nigeria Bola Tinubu à l’ouverture d’un nouveau sommet de la Cedeao sur le Niger.
La plupart des dirigeants des pays ouest-africains opposés au coup d’État au Niger ont commencé à se réunir à Abuja pour un sommet crucial, a constaté une journaliste de l’AFP. C’est la première fois que les dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunissent depuis l’échec de leur ultimatum lancé aux militaires au Niger de restaurer l’ordre constitutionnel avant le dimanche 6 août.
L’ex rebelle touareg Rhissa Ag Boula « toujours influent dans le Sahel »
L’ancien rebelle touareg et ministre d’État nigérien Rhissa Ag Boula, qui a annoncé la création d’un nouveau mouvement, baptisé Conseil de la résistance pour la République (CRR), afin de rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum, est toujours influent dans le Sahel selon les observateurs, rappelle Serge Daniel, correspondant France 24 au Bénin. Il faudra qu’il explique maintenant ses intentions ».
La junte militaire issue d’un coup d’État au Niger a formé un gouvernement, selon un décret du nouvel homme fort du pays, le général Abdourahamane Tiani, lu à la télévision nationale dans la nuit de mercredi à jeudi. Ce gouvernement de 21 membres, annoncé juste avant un sommet crucial jeudi des voisins ouest-africains du Niger à Abuja, est dirigé par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine et comprend 20 ministres, dont ceux de la Défense et de l’Intérieur sont des généraux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est déclaré mercredi « très préoccupé » par les conditions de détention du président nigérien renversé Mohamed Bazoum, et a exigé sa libération. Antonio Guterres a dénoncé « les déplorables conditions dans lesquelles vivraient le président Bazoum et sa famille », a indiqué l’ONU dans un communiqué.
L’essentiel de la journée du 9 août
Paris a fermement démenti mercredi les accusations du régime militaire du Niger, selon qui la France a violé l’espace aérien du pays et « libéré des terroristes ». En parallèle, le fils de l’ambassadrice de ce pays d’Afrique de l’Ouest en France a été arrêté à Niamey mercredi.